Un tempérament en psy, caractérise la manière de réagir aux stimuli.
C'est en quelque sorte l'inné. Par exemple une personne apathique, a peu de réaction au stress, car elle est naturellement comme ça.
.../...Les traits de caractère héréditaires constituent ce qui est appelé le tempérament. Le modèle de Cloninger présenté en 1987 est encore influent (Souccar, 1995). Il propose que le tempérament est fondé sur trois traits de caractère: la recherche de nouveauté, l'inhibition et la sociabilité. Chaque trait est modulé par un neurotransmetteur dosable dans le sang: la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Par exemple, un bas taux de sérotonine est associé à l'impulsivité et à la violence. Des études montrent par ailleurs que la manipulation des niveaux des neurotransmetteurs (par la prise de médicaments) influe sur des comportements liés à certains traits.../...
La personnalité, c'est l'acquis qui est obtenu via l'apprentissage, les évènements de vie et la manière dont vous y réagissez. Elle est suceptible d'évoluer au cours de la vie. Comme si avec votre tempérament de base, vous vous constituiez une boite à outils de shémas de vie face à tel ou tel évènement. Par exemple, la personne apathique, si la vie devient extremement stressante, peut se mettre à réagir vivement, alors que c'est contraire à sa nature, mais c'est utile à un instant T de sa vie.
.../...Le tempérament (déterminé biologiquement) prédispose l'individu à réagir à l'environnement. C'est l'interaction entre le tempérament et le milieu de vie qui détermine le développement des traits de personnalité. Par exemple, "un milieu affectueux et sûr peut faire d'un enfant naturellement timide un enfant moyennement extroverti. Par ailleurs, des circonstances gravement néfastes pourraient même abattre un enfant relativement invulnérable." (Young et Klosko, 1995). Les troubles de la personnalité se développent généralement dans un milieu familial où des besoins essentiels de l'enfant ne sont pas comblés (ex. sécurité, affection, encadrement, etc.)..../...
On se rend compte que les deux intérragissent et peuvent produire des distortions symptomatiques. Dès lors, il semble difficile à la psy actuelle de diagnostiquer le tempérament, plutôt que la personnalité. Les personnes se retrouvent vite étiquetées d'un trouble de la personnalité, alors que parfois, même si cela y ressemble, cela reste biologique.
Voir le tableau des tempéraments thymiques d'Hantouche :
http://cyclopibipozorus.blogspot.com/2008/05/bilan-martin-temprament.html
Ainsi on peut être BorderLine ET Bipolaire.
Ou en crise maniaque, présenter certains symptomes skizophrènes...
L'enjeu est bien évidement le soin et en tout premier lieu le diagnostique.
Comment séparer le tempérament, la personnalité et la maladie ?
A part une solide connaissance des avancées actuelles, une capacité à se remettre en cause, et une bonne écoute du patient au long court, il faut être attentif au moindre indice tel un SherlockHolmes . Voilà le pédigré de votre thérapeute.
En ce qui concerne le soin, là encore il ne faut pas sous-estimer la personnalité du patient, car s'il n'adhère pas, il est utopique de vouloir le soigner.
C'est pourquoi j'encourage le patient à suivre ET la posologie ET la thérapie psy (en général psychoEducation puis TCC).
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