19/12/2007

Môssieur le psy

Je vous propose ce matin d'enterrer Freud, Lacan et Cie.
Certe grace à eux, nous avons pu découvrir que notre cerveau, en plus d'être droit, gauche et reptilien est habité par moi, SURmoi et ça.

Non comptant d'être possédé, ils nous révèlent que les 3 individus peuplant votre boite cranienne sont obsedés du sexe!

Par une approche empirique, Freud, puis Lacan, nous ont merveilleusement décrit le mécanisme de mémorisation, de classement, et traitement des informations dans notre cerveau.

Bon le coté sexe, il faut relativiser : Tout en nous est naturellement tourné vers la reproduction de l'espèce.Il n'est donc pas ettonant que cette fonction, essentielle et vitale, soit saupoudrée dans tous nos actes.

Il semble que peu de psy reconnaissent cela.Pourtant si nous écoutons Cyrulnik nous parler de résilience,il me parait normal que en un temps plus ou moins long, nous arrivions tous à faire le deuil des évènements anxiogènes de notre vie.
Cela explique pourquoi une personne ayant subi les camps de concentration, pour prendre un extrème, n'est pas devenu "folle" à interner.
Alors pourquoi certains, ayant vécu des évènements bien moins traumatisants, continuent à être malade ?
Certe, leur mère avait une relation conflictuelle avec eux.Certe, ils ont du mal à accepter qu'elle ne soit pas wonderWoman!

Mais enfin, 10 ans de psychanalyse et ne pas arriver à résilier...10 ans de troubles et déprimes... Et rien... Tout au plus une vague béquille à la sortie,
et un revenu substentiel pour le spy!

Mais voila le psy est un individu anxieux qui pour se rassurer a besoin de classer les choses, les individus, de manière à les rentrer dans sa matrice (appelée DSM IV ou pour shématiser le Vidal des psy) et ce de manière quasi parfaite.

C'est pourquoi tant que vous n'avez pas au moins 8/10 à son chekup, vous n'obtiendrez pas la moindre piste sur votre mal, autre que vos parents soit coupables de mauvaise éducation et d'incompréhension totale à votre égard.
Il faut bien un coupable !

Fronçant un sourcil : "Il ne faudrait surtout pas vous marquer au fer rouge par un diagnostique erroné". Il a juste oublié que vous étiez doué de raison et que vous aviez plus de 2 mots de vocabulaire, vous permettant de comprendre la notion du "peut-être".

L'entourage, ayant été classé coupable, n'a absolument pas voix au chapitre. Il est tenu à l'écart soit par un refus d'être reçu, ou pire, par un jargon imperméable et un tas de questions pernicieuses, pour que lui le coupable aille se faire soigner!

Pourtant ce n'est pas lui qui est désociabilisé, mais grâce au psy, il va l'être à coup sur, et le psy pourra donc remonter la filiation de la culpabilité jusqu'à ce que le coupable final n'étant plus de ce monde l'absoudra d'un quelconque résultat !

Quelques psy ont claqué la porte de ce système. Ils n'hésitent pas à mouiller leur chemise, a tenter d'élargir la vision des choses, en incluant la biologie du cerveau.

Et oui, si toutes ces maladies psychiatriques avaient leur origine dans des désordres biologiques, et étaient donc potentiellement soignables.

Si la seule coupable était une génétique friable, qui au contact d'une vie, plus longue, plus stressante comprenant plus facilement des épisodes anxiogènes, se mettait à devier, voir muter pour s'adapter ?

Je prend pour exemple notre président hyperthymique (Il semblerait), dont les neurotransmeteurs "défaillants" (biologie de la bipolarité ) le rendent hyperactif. Son cerveau est peut-être la résultante d'une adaptation à nos vies actuelles survoltées.

On sait que 10% de la population représente l'ensemble du spectre bipolaire et unipolaire. Une maladie à la mode dit-on, une recrudescence!
Peut-être est-ce tout simplement une population dont la biologie s'adapte, par acces cahotiques, et qui deviendront demain les nouveaux homo-hypersapiens.

En attendant, il nous faut parcourir un long et douloureux chemin avant d'avoir une ébauche de solution. Il faut, malade, batailler avec une armée de psy avant de pouvoir enfin lutter contre sa maladie.

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