Je me rappelle, Martin petit, durant de long mois, il a été perturbé, quelque chose l'angoissait terriblement, et puis un soir, il s'est lancé :
La peur de me perdre, la peur de la maladie, "Est ce que ça s'attrape la maladie de papa ?".
Me voilà dans les explications génétiques : "Ne t'inquiète pas, de mon coté il y a de trés bons gènes, regarde Bonpapa qui à vécu jusqu'à 104 ans!!!"
Et les gènes nous ont rattrapés.
Et la gène m'a envahie.
Comment peut-il ne pas être en défiance de l'adulte, si sa propre mère peut disparaitre, si sa propre mère a des variations d'humeur, si la vie lui montre l'incompétence de sa mère à avoir toutes les réponses, toutes les solutions, toutes les protections !
Tout, tout dans sa vie l'a propulsé vers l'adultisme précoce, et j'en ai été malgré moi le fervant artisant par mes méconnaissances, mes incompétences, ma condition si fragile d'humain.
Enfant, j'ai moi-même ressenti trés vivement ce sentiment de "lachage" de l'adulte, et le shéma se reproduit insidieusement là ou on ne l'attend pas. Alors qui mieux que lui est capable de mener sa vie. Il prend le même chemin callouteux que moi, doublé de celui de son père, il a sur les épaules des générations de galères qui viennent grossir les embuches de son chemin.
Il va lui en falloir de l'intelligence, il va lui en falloir de la résilience, il va lui en falloir du positivisme, toutes ces armes qu'il faut lui fournir et qu'il refuse.
C'est comme s'il voulait ré-inventer la roue... la sienne.
La tache parfois me parait monstrueusement insurmontable.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire