La raison invoquée est, systématiquement, le préjugé que la personne en face est :
idiot, comprend de travers, pas armée, faible, que ça va la stresser, que ça va empirer son cas.
Pour moi c'est de l'obscurantisme, c'est faire le bonheur des gens malgré eux, paver l'enfer.
C'est oublier que l'humain est plein de ressources. Que monsieur "ToutLeMonde" est loin d'être idiot, que sa femme, LA "ménagère de moins de 50 ans" possède également un cerveau!
C'est oublier que l'humain est plein de ressources. Que monsieur "ToutLeMonde" est loin d'être idiot, que sa femme, LA "ménagère de moins de 50 ans" possède également un cerveau!
Je m'insurge contre cela. Pour moi cela revient à une prise d'otage. Car c'est oter une part d'humanité à ces personnes. Même si on leur évite le stress de départ, on leur soustrait leur liberté de choix en toute connaissance. C'est revenir sur les droits fondamentaux de l'homme.
C'est également de la paresse intellectuelle, que de s'éviter des explications pas faciles, que de s'éviter de gérer la possible contre-coup de l'annonce. C'est éviter une souffrance, mais c'est aussi fermer la porte au dépassement de cette souffrance, à l'education, la connaissance et donc l'enrichissement de la personne.
Afin de faire comprendre la bipolarité, il est dit que seul le thymorégulateur est de mise.
Or certains médecins préferent attendre de voir comment la personne en face réagit avec uniquement des anti-depresseurs tout surveillant étroitement si des sautes d'humeurs apparaissent, ou carément un virage maniaque.
C'est également de la paresse intellectuelle, que de s'éviter des explications pas faciles, que de s'éviter de gérer la possible contre-coup de l'annonce. C'est éviter une souffrance, mais c'est aussi fermer la porte au dépassement de cette souffrance, à l'education, la connaissance et donc l'enrichissement de la personne.
Afin de faire comprendre la bipolarité, il est dit que seul le thymorégulateur est de mise.
Or certains médecins préferent attendre de voir comment la personne en face réagit avec uniquement des anti-depresseurs tout surveillant étroitement si des sautes d'humeurs apparaissent, ou carément un virage maniaque.
Dire à ces patients que la posologie de son médecin n'est pas bonne, c'est mettre en péril les relations patient-médecin. C'est amplifier la mise en danger du patient, car on lui ferme la porte des explications vis à vis de son cas à lui, et de justifier, pourquoi lui, doit prendre un thymo alors que d'autres non. C'est l'infantiliser.
Certe, une cohorte d'irréductibles va se dire j'arrête les thymo. Mais cette cohorte si l'on tait l'info, ne s'éduquera jamais, ne progressera pas, ne deviendra jamais 'un expert de sa maladie' . Ce genre de personne cherchent desespérement partout un possible arrêt des médicaments, et fort probablement, trouveront une autre "bonne raison".
Je connais pas mal de médecins ne prescrivant pas de thymo, sur le champ, mais préférent attendre d'avoir le recul, d'être sur, que ce soit la dernière option. Et c'est ne pas respecter sa conduite thérapeutique, la confiance instaurée, que de le mettre en cause inutilement et faussement qui plus est.
De même quand il s'agit d'un médecin qui tait une information cruciale à son patient, car il préfère éviter d'empirer l'état de celui-ci. Pourtant, au nom de quoi doit-il l'empêcher de vivre son malheur? Au nom de quoi, n'est il pas capable d'accompagner son patient dans l'acceptation momentanée de la "mauvaise nouvelle"? N'est-il pas là pour réflechir avec son patient aux issus possibles, même si peu probables ?
De même quand il s'agit d'un médecin qui tait une information cruciale à son patient, car il préfère éviter d'empirer l'état de celui-ci. Pourtant, au nom de quoi doit-il l'empêcher de vivre son malheur? Au nom de quoi, n'est il pas capable d'accompagner son patient dans l'acceptation momentanée de la "mauvaise nouvelle"? N'est-il pas là pour réflechir avec son patient aux issus possibles, même si peu probables ?
Actuellement, la pratique veut, que si le patient demande, il soit informé.
Comment peut-il demander quelque chose qu'il n'a même pas possibilité d'envisager, puisque tenu loin de l'information ? Il serait plus humain de faire l'inverse, c'est à dire informer le patient sauf demande contraire de sa part.
Comment peut-il demander quelque chose qu'il n'a même pas possibilité d'envisager, puisque tenu loin de l'information ? Il serait plus humain de faire l'inverse, c'est à dire informer le patient sauf demande contraire de sa part.
Du reste, si les patients viennent chercher l'information, dans les livres, sur internet, c'est bien pour couvrir ce manque dans la pratique. Les sois-disant mal-comprenants, ont tout de même entrepris une recherche, sont avides de connaissances.
Le devoir d'informer n'est-il que du domaine journalistique ?
L'ethique est l'affaire de tous.
L'ethique est l'affaire de tous.
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