02/07/2008

Vivre avec un créatif - part 3

VIVRE AVEC UN CREATIF
4- La vie à ses cotés
Je repense à mon grand père. Je n'ai jamais souffert de ses rêveries, car je savais qu'il m'aimait, qu'il m'observait, que je comptais pour lui. Je le comprennais à 100%. Mais voilà je n'avais pas un besoin d'exister plus que cela à ses yeux, ce n'était que mon grand père.
Pour ce qui est de ma mère (Elle aussi se raconte un tas de choses dans sa tête) il en fût autrement. Son Day-Dreaming a provoqué chez moi une perte de confiance à son égard.

Et puis il y a le cas de ma grand-mère, créative sans aucun doute (vous l'aurez compris c'est l'atavisme familial). Elle seule était capable de monter avec ses enfants, ses petits enfants des piècettes de théatre, des débats philosophico-politico-psycho-sociologistes en famille avec la morale de la fin. Toute sa créativité était au service de sa famille. Mater-familias, omniprésente, femme à la personnalité flamboyante et altruiste, sauf avec ma mère (de caractères opposés, elles ne se sont jamais comprises, ma mère étant la moins créative de la famille).
En fait elle était capable d'une remarquable écoute aux autres. Enfin, à toute personne, soit hors de la famille, soit un membre de la famille mais sur certains sujets qui l'interressait.
En clair la soif de reconnaissance de ma mère lui était totalement étranger.
Je lui doit tout ce que je suis, en reflexion, en action, toute ma relation au monde vient d'elle.

Elle avait réussi à planifier les moments ou elle pouvait réflechir. C'est à dire la sieste. Je pense également qu'elle avait réussi à inclure les gens dans sa reflexion, via son amour des débats. Puisqu'avec sa famille nombreuse ( 7 enfants + moi), elle ne pouvait pas faire de Day-Dreaming, Je suppose qu'elle se servait de ses échanges pour compenser. Cette capacité à cadenasser son cerveau, reste un mystère pour moi.

Pour les artistes, le Day-dreaming et les heures de travail, en font des grands absents de la vie familiale. Ce qui est encore plus frustrant c'est que physiquement ils sont là.

Un des enjeux pour améliorer la vie quotidienne de l'entourage, est une prise de conscience collective de ce phénomène. Il faudrait imaginer une TCC familiale, doublé d'une psycho-éducation, comme on le propose aux cyclothymiques.

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