11/06/2010

Pourquoi faut-il jeter les concepts freudiens à la poubelle :

Autrefois, du temps de Freud, il n'y avait aucune données neurologiques sur lesquelles s'appuyer.

Seule la pensée était le point d'entrée sur le cerveau et donc le psychisme.

Or actuellement on connait globalement et parfois précisément les interactions entre pensée et chimie du cerveau et les relier au comportement.
(Voir : http://www.bicycle-asso.org/parent/Humeurs.php et http://www.bicycle-asso.org/parent/CauseCYCLO.php)

Ainsi on a pu définir le shéma de pensée suivant (grossièrement) :
L'environnement agit sur la chimie du cerveau, qui génère une pensée, qui ordonne un comportement qui agit sur l'environnement... etc etc...

Les psy freudiens partent de la pensée pour analyser et "soigner", alors qu'ils reconnaissent (au point de dire mon patient ment systématiquement) eux-même qu'elle est faussée.

Quel incohérence!

Partir de la pensée c'est forcément être dans l'impossibilité de recueillir des données fiables, cela invalide d'office toute théorie.

Quelques exemples :

=> Le fameux pervers narcissique
Une dose de narcissisme est salutaire et saine, car il faut préserver son intégrité et son soi, c'est un mécanisme normal. Trop de narcissisme effectivement montre qu'on est en présence de pathos. Le tout est de trouver quelle pathologie!!!
Un bipolaire en crise maniaque peut avoir des comportements, des pensées relevant du pervers narcissique, pourtant il est clair que la manie l'empêche de raisonner sainement.

La perversité quant à elle est une notion floue et fluctuante, rappelons nous qu'il n'y a pas si longtemps (quelques mois) on considérait un homosexuel comme pervers!

Cette notion semble être moins à la mode, sans doute s'aperçoit-on des limites de ce concept car les psy eux-même n'ont pas de soins à mettre en face.

=> La personne toxique
Une personne est toxique quand elle nous fait du mal.
D'une part qui n'a jamais "toxiqué" jette la première pierre, et d'autre part, pourquoi la personne agressée n'est pas à même de mettre des limites (aussi difficile que soit la pose de limites face à certaines situations).
Nous voilà donc bien en présence d'un couple d'agresseur/agressé ou la relation est dysfonctionnelle et tient des 2 parties (sans recherche de coupable bien évidement, seul les faits sont à regarder)

C'est exactement là que le bas blesse. Utiliser la notion de personne toxique sous-entend qu'il y a un coupable, et écarte de la théorie la relation interpersonnelle.

Ecarter la relation est très préjudiciable, car c'est empêcher la résolution de la dysfonction et donc couper les personnes de leur humanité ( besoin de relation à l'autre pour vivre).

=> La haine et l'amour se rejoignent
Là je me réfère directement à Auffray qui par son exemple fracassant sur la relation d'un juif déporté et de son sentiment envers un nazi, parle toute seule!
Comment peut on dire que la haine est un amour détourné!
Alors que la haine est une défense salutaire contre un agresseur.

Si la haine est mêlée à l'amour, là encore on est dans le pathos, tel que le syndrome de Stockholm.

=> Œdipe
En quoi Ce brave Œdipe serait il complexé, il ne savait pas qui était qui!
Se référer au sexe opposé pour se construire en temps qu'individu sexué est la base de l'éducation. Imaginer qu'au travers de cette éducation il puisse de manière systématique avoir des perversités de l'esprit chez un enfant vis à vis de ses parents.....

ah oui.... l'enfant est un pervers narcissique... CQFD... voir plus haut!

=> Dysharmonie évolutive.
Faites donc de la sémantique, la personne evolue de manière dysharmonieuse...
En effet c'est le cas de l'ensemble des gamins que l'on amène chez le psy!

Ce diagnostic cache la peur de dire : il a un autisme, mais j'hésite également avec un trouble Dys!

=> Nevrose
"Le terme névrose désigne des troubles de la personnalité sans lésion organique démontrable." dit Wikipedia
On s'aperçoit qu'avec cette dénomination, tout le monde rentre dans la définition.
Qui a une personnalité figée, gravé dans le marbre et rentrant parfaitement dans les cases proposées : istrionique, skizoide, parano.... et pourquoi pas autoritaire, chaleureuse...

Tout ceci est intéressant, mais trop floue!
Car non seulement on est souvent a cheval sur plusieurs case, mais en plus la personnalité évolue, or comment être malade de quelque chose que l'on ne peut pas qualifier réellement.

.../...

Au regard de tout cela, je comprends que les psy ai tant de mal a poser un diagnostic vu que leur matériel est défectueux. Et effectivement, il ne faudrait pas enfermer la personne dans de telles errances conceptuelles!

1 commentaire:

Nathy a dit…


Bonjour,

En tant que bipo, je pense que toutes les pathologies (pervers, névrosée, que tu décris et peu importe Freud, ce sont des symptômes que je traverse de temps à autre dans la dépression et la bipolarité.

Cordialement
Nathy