28/08/2008

Médicaments et patience

Tous s'accordent à dire qu'en france on fait une consommation excessive d'anti-depresseurs, d'anxiolitiques et de tous types de médicaments.

Et si vous patientiez un peu avant d'utiliser cette solution ?

Du reste c'est ce qui avait été proposé à Martin.
Mais voilà, ce n'est pas facile d'attendre alors que l'on ne se sent pas bien.
Ce n'est pas facile de se battre contre sois-même.
Cela demande du temps.


Quand on a la possibilité d'attendre,
cela permet de bien mesurer la balance avantages/inconvénients.

De ne pas compromettre ses chances d'efficacité
en ayant pris le temps de la réflexion pour une meilleure adhésion et donc observance si indispensable dans les troubles de l'humeur.

Bien souvent on gère cela de manière impulsive.
j'en prends car je n'en peux plus
j'arrête car je ne supporte plus
Je ne vais pas bien
J'en reprends....
oui mais lequel je les ai tous essayés...

Je n'ai pas pris le temps de les laisser agir.

Et si vous demandiez à votre médecin de simplement prendre le temps ?

= le temps de bien vous connaitre
= d'affiner son diagnostique
= de tisser les liens de confiance
= d'amorçer la prise en charge psycho-éducative
= de travailler avec lui sur l'hygiène de vie...

Et si l'on "asiatisait" légèrement notre médecine française ?

Bilan après 1 an

Le bilan, après 1 ans de prise en charge est mitigé.

Il m'aura fallu des années pour qu'enfin la culpabilité d'une mauvaise éducation soit levé, qu'enfin la reconnaissance du traumatisme que j'avais vécu soit reconnu.

Ca soulage enormément et cela permet d'aborder Martin sur des bases saines.

J'ai également une connaissance de la bipolarité qui est à peu près claire.

Ce qui me permet de prendre des décisions qui sont plus mesurées et surtout fondées.
Ce qui me permet de gérer Martin sans être polluée par des doutes insuportables.

Mais cela s'est fait au prix d'erreurs qui vont être difficilement rattrapables.

Les doutes, le peu de temps pour les explications chez le médecin, les informations contraires qui circulent sur internet, les batailles de chapelles du corps médical, les difficultés de faire la part des choses entre mes disfonctionnements, ceux de Martin, l'adolescence, le caractère, la maladie... ont fait que Martin a rejetté tout en bloc.

Enfin pas completement, il a retenu qu'il ne fallait pas trop abuser (nouriture, sommeil, écran...)pour avoir une humeur plus gérable, même s'il a du mal à enrailler les crises.

Hélas aucune communication n'est plus possible actuellement.
J'aurais voulu lui apprendre tout ce que je savais.
J'aurais voulu, pouvoir discuter de ses choix de ne pas être pris en charge.
J'aurais voulu mettre en place des résolutions en cas de crises.

Mais bon, j'ai de toutes petites pistes, ténues, mais existantes.

> apprendre à mon cerveau à ne pas déclancher le "plan Orsec" en cas de crise.
> valoriser le coté soleil de Martin.

21/08/2008

L'angoisse de la rentrée

Nous essayons, mon compagnon et moi de profiter de l'instant présent.
Mais voilà.... une petite voix tout au fond dit :
"La rentrée c'est la promesse d'une nouvelle année de stress et de crises."

Nous en parlions hier, mon compagnon avait les traits tirés, je voyais une boule d'angoisse dans sa gorge.


Alors j'ai exposé toutes les pistes qui me venaient à l'esprit, celles que nous n'avions pas encore explorées et qui devait forcément solutionner nos rapports avec Martin. J'ai fais ma "sure de moi", t'inquiète ça devrais marcher, ya pas de raison.

- Si on le responsabilise et on le valorise sans cesse.
- Si on essaye de le faire positiver.
- Si je trouve un projet commun avec lui, lui apprenant la perseverence.

- Si.... Mais la petite voix au fond me susurait "quoique tu tentes, Martin le mettra en echec"


Parceque je n'ai même pas réussi l'année dernière a stopper ses loghorées plaintiformes!


J'ai pas envie de me faire harceller une fois de plis.
J'ai pas envie d'avoir ses réactions d'ennervement pour des riens.
J'ai pas envie qu'il rentre.


C'est horrible d'écrire cela, j'aime mon fils, mais c'est hélas la vérité paradoxale de ce que je ressents.


Pourtant il en fait des efforts :
- Il prévient ses copains quand il va chez eux et qu'il sent son humeur cahotique.
- Il a pris sur lui au téléphone hier pour ne parler que du positif de ses vacances, bien qu'il ai fallu que pendant 2 jours je lui raccroche au nez, tellement il ralait sans interruption possible.
-

Peut-être que le fait de ne pas être nouveau au collège ça ira mieux ?... hein, peut-être?
Peut-être que d'avoir été 3 semaines avec son père ça l'a stabilisé ? ... hein, peut-être?
Peut-être il aura un intervalle libre ? ... hein, peut-être ?

Peut-être que la fée viendra avec sa baguette magique pour le transformer en Martin Jeckill... Hein, peut-être!


13/08/2008

Dosage de vie


"Un défaut est une qualité en surdosage."

J'avais coutume de dire cela du temps ou je trainais sur les tchats de rencontre.
Parceque les gens présents, passaient leur temps à juger de manière binaire,
à vous "cubiser".

Finalement c'est ça là, la force intrinsèque de la cyclothymie, du fait de sa labilité, la dose changeante peut vous faire basculer d'Ange à Démon.

Et si moi, j'avais envie de laisser certains traits en surdosage.
(Léger, arrétez de croire que je suis malade à lithiumiser d'urgence, c'est enervant à la fin, vous qui ne vivez pas à mes cotés!)

Par exemple (au hazard choisi ;-) ) la curiosité.
Arffff elle est insatiable. Et moi aussi, enfant d'éléphant mon fleuve Limpopo est rempli de crocodiles! Et bien plutôt que de la restraindre, il me parait plus judicieux d'avoir un detecteur de crocodiles.
(Mémo pour moi : fabriquer un detecteur)

C'est comme un gateau, il faut un dosage correcte, ça c'est une évidence, mais........

Avouez qu'un chtite cuillère de plus de ce délicieux napage en chocolat,
et d'y ajouter une pluie de noisettes... Goutez-moi ça ??? Alors ?
N'est ce pas meilleur?
Allons, Allons, pas tous les jours, ne faites pas une maladie focale sur les kilos.


C'est tout pareil dans la vie. Un exces un jour ne veut pas dire tout le temps.
Mais une vie sans aucun exces, n'est-ce pas excessif ?


Ou se cacherait-il dans votre cyclothymie une comorbidité de la volonté ?

J'entends parler ainsi aux cyclothymiques "light"
et non pas à ceux en dépression ou en manie.
Entre les deux vous me l'accorderez la volonté est utilisable.

08/08/2008

Contre-coup

Tous les gosses sont en vacances, fini les demandes incessantes d'aide en tout genre.

Et voilà, je solde une année houleuse par une petite depression mixte. Je ne me sent pas bien.
J'ai tellement appris à m'oublier cette année, que je ne m'en étais même pas rendue compte.

Certains me conseillent d'aller consulter. Je n'avais pas attendu ce bon conseil. Mais voilà, je ne sais comment je présente les choses, mais en 2 scéances le psy, qui n'avait pas envie de traiter mon cas, s'est débarrassé.

La hantise de la rentrée et de replonger dans ce stress permanent que génère mon fils m'est insupportable. J'ai envie de l'oublier, je n'ai pas envie qu'il revienne.

Il est repassé hier soir à la maison, pour récupérer des affaires avant d'aller chez sa grand-mère. En 2 secondes il a stressé tout le monde, je suis sortie de cette entrevue d'1/4h les nerfs à vif, il m'a fallu plus de 4h pour me calmer.

Essayer de ne pas y penser... lacher prise ?!? .... comment on fait ça ?....Aller ptet en faisant autre chose... m'aerer la tête....

Je fais tout pour me relaxer, mais la moindre demande me herrisse.
Il me faudrait être seule. SEULE et en vacances!
Mais comme vous vous en doutez : c'pô possible !

05/08/2008

Les Ressources sur la Bipolarité

Vous y trouverez regroupé les ressources utiles sur la bipolarité :
Les diagnostiques,
Les liens internets indispensables,
des conseils de vie,
des conseils de démarches....

Tout les liens un peu perdus dans ce blog sont regroupé là-bas.
:-)