Vive les états mixtes !
L'opposition au traitement de Martin, c'est plus la lassitude de devoir faire ci ou ça. Donc un symptôme dépressif...Ouf je ne me suis pas ennervée à la maison (merci le Blog). Je lui donne donc sa micropakine tous les soirs avec un verre d'eau. Comme ça, il n'a pas à y penser. De toute façon cela ferait trop pour lui en ce moment. Il fait des tonnes d'efforts, surtout pour le collège, et les composantes maniaques de son état font qu'il fait trop vite, de manière désorganisée.
Le résultat : il va de Charibe en Sylla. Moi je galloppe pour réparer les dégats, pour qu'il ne sombre pas à l'école.
L'école c'est LE LIEU agressif et pathogène par excellence!J'en veux au gouvernement de faire des reformes de structure et non de contenu. Ca nous coute des fortunes, ça sert à rien! Si j'étais le gouvernement je ferais 2, 3 mesures pas chères et de salubrité publique :
OU : Collège en 6ieme et 5ieme.Pourquoi au collège, parceque c'est le basculement dans l'adolescence, parceque c'est le lieu ou il y a beaucoup d'eleves et moins d'encadrants comparativement au primaire. Parceque c'est le début du dictat des programmes et des quotats de réussite au bac.
QUOI :
1.Apprentissage du calmeEn ne les changeant pas de classe à chaque cours, car cela les ennerves, les déconcentre et du coup le professeur perd au moins 15 minutes de son cours.
2.Les faire se lever à l'entrée d'un profParceque c'est le signal envoyé à leur cerveau d'appel au calme et à la concentration. N'ayant pas bougé de classe, il se sont moins dissipés et ce seul signale suffit. Parceque cela positionne le prof à sa place, cela appelle le respect.
Jusque là... ça ne coute rien!
3. Apprendre à se connaitrePendants 2 semaines à la rentrée, les profs et les elèves apprendraient à faire connaissance. Un peu sur le mode des alcooliques anonymes. Chacun se présenterait, y compris le prof, parlerait de ses failles et de ses qualités. Le but : créer une empathie générale et éviter le jugement à l'emporte pièce cher à nos ados.
Ils ne vont pas mourir parcequ'ils ont 2 semaines de moins en programme... Si on met bout à bout toutes les incivilités qui empechent de faire cours, à mon avis on aura largement rattrapé le temps.
Bon là ça coute un peu, parcequ'il faut apprendre aux profs comment faire. Mais à mon avis un petit dépliant avec conseils, ou un cours internet ça le ferait assez bien.
4.Créer une synergie d'équipeAu cours de ces 2 semaines, leur faire comprendre que la classe c'est une équipe.
Introduire dans la moyenne générale une note d'équipe (entraide, respect, performance générale). En clair les meilleurs aident les moins bons... et s'attachant à ce que chaque membre progresse. Finalement cela revient à leur apprendre le fonctionnement d'une entreprise ou votre salaire comprend une partie variable correllée aux performances de la boite.
5. Apprentissage de la communication et d'un comportement non stressant et respectueux.- Apprendre à gérer son stress, connaissance du cerveau.
- Apprendre l'hygiène de vie, lumière, son, manger, bouger, respirer.
- Apprendre à communiquer de manière empathique.
- Apprendre à gérer la différence (respect et aide pour les elèves, adapter son discours pour le prof)
C'est de la pure TCC à l'école. C'est là que ça coute un peu...
COMMENT :
Il faudrait à mon avis une synergie et un budget commun entre le ministère de la santé et le ministère de l'éducation pour déployer des "consultants"au sein même de chaque collège:
-qui donneraient des cours (coacheraient) aussi bien aux élèves qu'aux profs.
-qui aideraient chaque collège à régler ces problématiques locales.
Pour moi faire cela en 6ième et en 5ième est suffisant pour amorçer le cercle vertueux.
Pour moi C'est un effort pendant 2 à 3 ans... mais une fois le corps enseignant formé sur le terrain, peu à peu les consultants pourraient être réduit ou simplement présent 1 semaine à la rentrée. Si tout se passe bien, au bout de quelques années, nous ne devrions plus avoir besoin de ce surcoût.
POURQUOI :
Pourquoi y adjoindre le ministre de la santé? Parcequ'il s'agit bien de santé publique.
Il est évident que la société actuelle genère une dose de stress bien supérieure à ce que j'ai connu enfant. Or on sait que le stress est pathogène. Il fragilise l'humeur, amène l'humain à des réactions dysfonctionnelles allant jusqu'à la violence( ne serais-ce que dans les mots) pour y échaper.
Apprendre à connaitre son corp et adapter son comportement pour limiter le stress est bien un enjeu de société.
Martin et moi avons grace à la TCC réussi à diminuer à 50% les ennervements, les mots agressifs.
Imaginez une société où tout le monde a diminué sa violence interne de moitié....Moins de stress, plus d'empathie, créer un environnement propice à l'apprentissage, créer un environnement propice au respect de soi-même et de l'autre. Imaginez réduire la sommatisation et donc redéployer les sommes versées à notre système de santé dans des domaines plus utiles et plus pointus.
Je ne sais que c'est une vision un peu angélique.. Mais si nous arrivions par ce biais à améliorer la réussite scolaire et la santé ne serait-ce que de 20%...Est-ce si utopique que cela?
En son temps Freud avait réussi à introduire les notions de psychanalyse dans l'ensemble de la société qui raisonne à tous les niveaux sur ces concepts et cela a produit de grandes avancées. Pourquoi le cognitivo_comportementale ne ferait-il pas de même?
Et puis en est-on si loin, alors que fleurissent sur le petit écran, playtores d'emissions sur l'hygiène de vie, la mal-bouffe, sur le comportemental?
Il me semble que la mission de l'école est d'insérer les enfants dans la vie active.
Or tous ces concepts comportementaux sont délivrés en cours par les grandes entreprises. Pourquoi ne pas l'apprendre dès l'adolescence?
Peu importe qu'un enfant ne sache pas nommer tel élément de la structure d'une phrase, pourvu qu'il ai le gout d'écrire, le vocabulaire et qu'il sache où trouver l'information en cas de besoin.
Pour conclure : Plutôt que de changer sans cesse les programmes, les organisations, sans accompagnement au changement pour les profs (formations). Apprenons simplement à nos enseignants sur le terrain à devenir des coachs, et donnons leur la souplesse dans leur programme afin de mener leur double mission(instruire et créer l'environnement relationnel pour le faire) avec succès.
Lucile, un amour d'enfant.
