30/06/2008

En attendant l'accident

Martin va donc laisser cours à sa maladie.

Etant contre TOUT, Il veut s'en sortir comme son père. Moi j'aurais souhaité qu'il s'en sorte mieux... mais bon c'est sa vie!

Les boules!

De toute façon la famille bipo a largement contribué à sapper toute initiative de soin, à grand renfort d'obscurantisme.

Martin décide, oui je sais, il a 12 ans, mais rien ne sert de s'opposer, il faut aiguiller à temps!

Et comme depuis ses 5 ans, ben tous les psy, n'ont rien décelé, le résultat est là!
J'ai pondu un beau Bipo 1.

Attendons donc que mossieur morde la poussière, se mange un mur...

C'est pô grave pour Charcot, c'est 1ère à droite, 1ère à droite, tout droit, puis à gauche... remonter jusqu'au pavillon jaune!

Mais bon qui sait, si en arrivant à saupoudrer quelques paroles magiques qui ferait qu'un jour peut-être il décide de prendre un thymo!!!
Hein, après tout pourquoi pas!!!

Tempérament & personnalité

Un tempérament en psy, caractérise la manière de réagir aux stimuli.
C'est en quelque sorte l'inné. Par exemple une personne apathique, a peu de réaction au stress, car elle est naturellement comme ça.

.../...Les traits de caractère héréditaires constituent ce qui est appelé le tempérament. Le modèle de Cloninger présenté en 1987 est encore influent (Souccar, 1995). Il propose que le tempérament est fondé sur trois traits de caractère: la recherche de nouveauté, l'inhibition et la sociabilité. Chaque trait est modulé par un neurotransmetteur dosable dans le sang: la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Par exemple, un bas taux de sérotonine est associé à l'impulsivité et à la violence. Des études montrent par ailleurs que la manipulation des niveaux des neurotransmetteurs (par la prise de médicaments) influe sur des comportements liés à certains traits.../...

La personnalité, c'est l'acquis qui est obtenu via l'apprentissage, les évènements de vie et la manière dont vous y réagissez. Elle est suceptible d'évoluer au cours de la vie. Comme si avec votre tempérament de base, vous vous constituiez une boite à outils de shémas de vie face à tel ou tel évènement. Par exemple, la personne apathique, si la vie devient extremement stressante, peut se mettre à réagir vivement, alors que c'est contraire à sa nature, mais c'est utile à un instant T de sa vie.

.../...Le tempérament (déterminé biologiquement) prédispose l'individu à réagir à l'environnement. C'est l'interaction entre le tempérament et le milieu de vie qui détermine le développement des traits de personnalité. Par exemple, "un milieu affectueux et sûr peut faire d'un enfant naturellement timide un enfant moyennement extroverti. Par ailleurs, des circonstances gravement néfastes pourraient même abattre un enfant relativement invulnérable." (Young et Klosko, 1995). Les troubles de la personnalité se développent généralement dans un milieu familial où des besoins essentiels de l'enfant ne sont pas comblés (ex. sécurité, affection, encadrement, etc.)..../...

On se rend compte que les deux intérragissent et peuvent produire des distortions symptomatiques. Dès lors, il semble difficile à la psy actuelle de diagnostiquer le tempérament, plutôt que la personnalité. Les personnes se retrouvent vite étiquetées d'un trouble de la personnalité, alors que parfois, même si cela y ressemble, cela reste biologique.

Voir le tableau des tempéraments thymiques d'Hantouche :
http://cyclopibipozorus.blogspot.com/2008/05/bilan-martin-temprament.html

Ainsi on peut être BorderLine ET Bipolaire.
Ou en crise maniaque, présenter certains symptomes skizophrènes...

L'enjeu est bien évidement le soin et en tout premier lieu le diagnostique.

Comment séparer le tempérament, la personnalité et la maladie ?
A part une solide connaissance des avancées actuelles, une capacité à se remettre en cause, et une bonne écoute du patient au long court, il faut être attentif au moindre indice tel un SherlockHolmes . Voilà le pédigré de votre thérapeute.

En ce qui concerne le soin, là encore il ne faut pas sous-estimer la personnalité du patient, car s'il n'adhère pas, il est utopique de vouloir le soigner.

C'est pourquoi j'encourage le patient à suivre ET la posologie ET la thérapie psy (en général psychoEducation puis TCC).

19/06/2008

Sans médicament

Comme tous les bipolaires, Martin refuse les médicaments. Depuis un mois, il est donc sans garde-fou.

Sans médicament,
il a des crises fortes, mais également beaucoup de moments ou il est bien, ou tout le monde souffle, tout le monde est heureux. Sans médicament il n'est pas protégé, il est à la merci des pressions de la vie. Comme s'il vivait une vie exagérée en tout.

Avec Médicaments,
il n'y a pas de crise forte, mais il n'est jamais bien, et tout le monde est anxieux, nerveux autour de lui. Il a une légère souffrance, comme un mal au dos, quelque chose de désagréable qui vous empêche de profiter pleinement de la vie, et qui vous rend grincheux.

Dans les deux cas il y a des maux, et qu'il est dur de choisir "le moins pire".
J'aimerais tant, qu'il accepte l'aide de sa psychologue, car je suis convaincue qu'il apprendrait à se protéger et à s'autodiscipliner pour éviter une crise forte sans médicament.

Mais voilà, il ne veut pas lui parler des choses essentielles et profondes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hamlet

17/06/2008

Bipo et réactions disproportionnées

La bipolarité entraine une hypersensibilité et donc des réactions souvent disproportionnées.
Evidement, ça porte préjudice et ça met les personnes dans des situations parfois inextricables.

J'ai moi-même été confrontée toute mon adolescence à ses tempètes internes qui me faisait cocotteminuter. Mais voilà, autant en famille, ils se sont fait une raison, autant au travail ça ne l'a pas fait du tout!

J'ai donc décidé un jour d'appliquer le bon vieil adage :
"tourne 7 fois ta langue dans ta bouche avant de parler."

Bon parfois je me laisse encore emporter... mais j'ai fait un max de progrès...
Bon parfois j'aurais du réagir et du coup je en l'ai pas fait... allez cela necessite quelques ajustements.

Procédure à suivre pour y arriver
0- Une personne dit une chose qui vous heurte.

1- l'écouter et surtout ne rien dire.
2- Evacuer le problème en disant que vous avez bien entendu ce qu'elle disait et que vous aller réflechir et apporter une réponse ultérieurement.

3- Allez se destresser dans son coin.
4- Se demander pourquoi elle à dit ça. et aussi pourquoi elle a dit ça comme ça?
5- Se demander pourquoi ça vous met dans cet état, est-ce justifié ?

Normalement vous devriez voir le problème de manière plus globale et donc avec bien plus de justesse.

6- Laisser reposer en pensant à autre chose.
7- Quelque temps après, réfléchir à la manière d'agir. Argumenter ses choix.
8- Agir

C'est trés efficace et ça donne du poids à vos actions.
Ca vous permet de plus cibler et donc de régler le problème plus en profondeur.

Le grand bipo et le ptit bipo

Le ptit bipo était super bien dans ses basquettes depuis 10 jours....
jusqu'à ce que l'grandBipo, son père, soit venu dimanche chercher le petit.

Le ptitbipo faisait du vélo... heu non faisait des cabrioles en BMX.
Le grand bipo par la vue alléchée lui tint ce langage... "Allez prête moi ton vélo"

Le ptit bipo hésitant céda toutefois. Le grand, fort de son esprit jeune, cru que le corps suivrait...Il fit 3 tours en altérnant calle-pied, pédales et roues, comme une danseuse étoile... décida subitement de faire un saut.


Le vélo chu, l'grandbipo dessus, tomba sur le genoux et fini au CHU!

Moralité, il est allité pour un sacré bout de temps.

Le ptit grinchouille depuis et s'en veut.
On a beau lui répéter qu'il n'y est pour rien,
il est tellement persuadé du contraire qu'évidement il broye du noir!

Et allez hop c'est reparti pour un tour!

16/06/2008

Génétique d'exception sans regles.

Et bien rien de tel qu'un petit verre en famille, celle de Martin et de son père.

J'ai pu donc croiser le grand frère de Martin qui me disait gentillement qu'il était pareil au même age.

Il vient de quitter le nid familial et était tout ravi que l'élément pertubateur, lui, manquait à sa mère qui trouvait l'appart familial bien calme depuis"

Lui aussi a eut envie de se suicider 20 fois.... Lui aussi avait des crises d'opposition...

Donc si je devais résumer le cas Martin :
J'ai un ado-bipo à la mode familiale.

Le point positif c'est qu'ils me poussent à le changer d'école...
ok... mais pour une fois, j'ai pas envie de batailler, donc il changera, mais en temps utile.
Pas du tout envie que ce soit un bras de fer!

Responsabilité.

Bipolaire.... et alors... oui en effet, et alors.
Cela ne doit pas stigmatiser outre mesure,
mais cela ne doit pas absoudre de toute responsabilité non plus.

Je reproche à Martin d'avoir rejetté la psycho-éducation, et le dialogue pour qu'ensemble on puisse mettre en place des actions quand je le sent monter, et donc par la même ne pas en arriver à des extrèmes, ou tout du moins tout tenter ensemble pour éviter la crise!

C'est là que ce situe la responsabilité d'un bipolaire et non dans les actes en crise.

A partir du moment, ou l'on se sait bipolaire, donc quelque part être porteur "d'un volcan", la moindre des choses c'est de tout mettre en oeuvre pour bien repérer les signes avant-coureurs d'une éruption.

C'est en cela que les proches ne sont pas respectés, qu'ils sont mis en danger sciemment.

Pour faire un parallèle, c'est comme se savoir porteur du sida et faire l'amour sans capote. La personne malade n'est pas responsable de sa maladie, mais elle est responsable si en connaissance de cause elle ne protège pas l'autre.

Le devoir d'un bipolaire c'est :
1- Dialoguer, expliquer à l'autre.
2- Prévenir quand les signes avant-coureurs pointent leur nez
3- agir (ou demander de l'aide pour agir et redresser vite la situation)

Le devoir d'un proche c'est :
1- Tout faire pour ne pas provoquer et/ou alimenter une crise.
2- Pardonner, et de garder à l'esprit que ce n'est pas de votre faute.
3- Epauler pour que vous puissiez vous réaliser malgré les difficultés.

Voilà le libre arbitre est dans les mains de chacun, et chacun est responsable de mener sa vie pour qu'elle soit à son souhait. Car tous bipo ou pas, auront à traverser des difficultés.
C'est en cela que la vie est riche et passionante et vaut la peine d'être vécu.

11/06/2008

A mes lecteurs

Chers lecteurs et déposeurs de commentaires
MERCI!!!
J'apprécie votre soutient, vos points de vue... et puis tout simplement votre présence!!!
Non je ne vous boude pas, si je n'y ai pas répondu c'est que.....
Hélas je dois bien reconnaitre, que la brune mute en blonde... voir en blanc!!!
J'n'avais même pas vu que les commentaires venaient même sur des messages plus anciens.
Je ne savais donc pas que vous y participiez autant,
et c'est un immense plaisir pour moi de vous avoir découvert....Du coup je me suis rattrapée aujourd'hui et vous ai répondu!!!
Bisatous

Les jeux vidéo

De plus en plus, les professionnels de la santé des enfants nous alertent sur les dangers de l'ordinateur, des jeux vidéo et de l'internet.

Les jeunes sont en danger dès qu'ils allument le PC ou la console. Parceque bien évidement, ils ne surfent pas sur wikipédia !

Martin adore Dofus, un jeu en ligne, mais je me suis rendue compte que ça le rend agressif des qu'on lui demande de limiter ou d'éteindre. Dofus exerce sur lui une fascination sans borne.

Tout d'abord, j'étais contente qu'il ne joue pas à des jeux trop agressifs et trop réalistes.
En effet, Dofus est un univers aux graphismes doux et attrayants. En plus ce sont de jeunes français qui l'on réalisé. Tout était réuni pour me conforter.

Dofus, c'était bien pratique, Martin était à la maison et tranquile à jouer dans un univers qui me semblait inoffensif. Et j'avoue que moi même j'aime bien le regarder jouer et élaborer ses stratégies.
Mais voilà, à laisser mon fils y jouer quotidiennement, même si j'en limitais l'acces, c'était trop. Quand il était ingérable, l'interdiction de jouer était LA punition éfficace.

Cela faisait une bonne semaine qu'il ne s'y était connecté. Hier tout était calme, il était redevenu agréable, faisait des efforts pour être serviable. J'ai donc accédé à sa demande d'y jouer de bon coeur. Cela faisait 1h qu'il y jouait sagement, trouvant qu'il était trés absorbé, je lui ai doucement dit qu'après le feuilleton que je regardais, c'est à dire 1/2h plus tard il devrait éteindre.

Quand vint ce moment, il est devenu agressif, me retorquant qu'il n'avait pas pu vraiment jouer... Je lui fit remarquer son comportement, en le menaçant d'interdir définitivement ce jeu si cela devait poser des problèmes de vie.

Il a obtempéré. Cela fait plusieurs fois que je lui fait remarquer qu'il semble accro. Je crois qu'au fond de lui il s'en rend bien compte, même s'il m'argue le contraire.

La taille des écrans joue un role trés important dans ces déviances comportementales, avec une GameBoy, ils arrivent quand même à garder un oeil sur la vie familiale. Par contre dès qu'il s'agit d'une console ou d'un PC, c'est fichu ils sont happés.

Il en va de même avec la télé, dans mon salon j'ai un grand écran, et Martin détourne à peine la tête quand on lui parle... Dans ma chambre, il n'y a qu'un petit écran et les enfants sont plus enclin a venir participer à une activité autre.

Quant au PC, qui est actuellement dans notre chambre, c'est la bataille avec mon compagnon qui en a marre de voir les gosses jouer dans ce qui devrait être notre espace à nous.
Mais voilà, je en suis pas du tout pressée de l'installer dans le salon. C'est bien plus facile d'interrompre l'enfant pour recupérer notre lieu que de le virer de la pièce commune!

Pour résumer :
- Attention à la violence du jeu
- Attention au temps qu'il y passe
- Restez vigilent à son comportement
- Diminuez la taille des écrans.
- Gardez un oeil sur ses conversations et périgrinations internet.

Vous pourrez trouver un résumé des dénonciations actuelles des dangers des jeux vidéo :


10/06/2008

Une journée à Montessori

Martin a passé la journée d'hier à l'essai dans le collège international Montessori.
http://www.lyceeinternationalmontessori.fr/
Il est revenu enchanté... enfin de courte durée....

- Il a fait une mini rédaction sur la metamorphose en Français : Il a retrouvé le gout de l'écriture. Devinez ce qu'il à choisi ? ... Une mante religieuse!!!!
- Il a fait de l'histoire sur la civilisation romaine.... ça lui a bien plu bien sur !

- Les Maths tranquilou...

- 3h d'Anglais ou il s'est retrouvé dans le niveau moyen ( wouah je pensais qu'il serait débutant) Bon ça a été dur, car on ne lui parle qu'en anglais.


Question copain : super...
Il y en à 6 qui l'attendent de pied ferme pour l'année prochaine....
Je n'en revenais pas, et je lui ai dit "T'es sur que l'on parle du même Martin ?"

Et bien mossieur s'est donc ravisé, a dit qu'il avait passé une journée de chiotte, que ma cuisine était immangeable et c'est donc rattrapé question grognon.

Mais bon comme il est repassé en humeur cool depuis vendredi aprés midi, il a quand même filé un coup de main pour mettre la table.

Résultat des courses, mossieur préfère rester dans un système où il prend des cours magistraux, où il se fait sans cesse taper sur les doigts, plutôt qu'une école faite pour lui.
Mossieur est un tyran !

Et comme a chaque fois que je sévi, mossieur tombe en dépression avec idées noires...
Je suis bloquée!
:-(

06/06/2008

Idiosyncrasie

Martin :
" ma vie se dégrade, tous les jours c'est pire"
" à quoi bon vivre cette vie de merde"

Le pire c'est qu'il a raison, sa vie se dégrade et moi je souffre de le voir ainsi.

Il n'a pas de carapace, le moindre sentiment négatif l'affecte.
Je ne sais même pas comment apprendre à mon enfant comment se faire une carapace.

De toute façon, j'ai l'impression que tous mes actes tournent au désastre.
Que la vie se charge de tout déconstruire systèmatiquement.

Je me retrouve devant ce labyrinthe, moi-même. La moindre ambryon de certitude est balayé. Alors que je croyais enfin pouvoir m'appuyer sur des choses tangibles, tout c'est à nouveau obscurci.

C'est mon fils qui en paye l'addition.
Peut-être lui en ais-je demandé involontairement trop.

04/06/2008

Cerveau, un fonctionnement étrange.

On me parle de lacher prise et d'incapacité à faire confiance. Mais voila...
J'ai un fonctionnement particulier qui a ses avantages, mais aussi de sacrés inconvéniants. Mon cerveau ne modélise pas entièrement les choses, ou plus exactement les modélise, mais ne me donne pas le chemin pour arriver à cette modélisation.
Ce qui choquait un ami-collègue, c'était ma sois-disant incapacité à faire confiance aux gens. Après quelques exemples, j'ai pu lui expliquer et donc m'expliquer à moi-même qu'il n'en était rien.

Prenons un domaine X avec son lots de problèmes, de shémas, de règles, de limites etc...
Si dans ce domaine j'ai besoin d'agir, alors que je ne le connais pas ou peu, je vais collecter un certain nombre d'informations me permettant de me faire un shéma global du domaine, même si incomplet. Ce shéma va constituer mon socle de connaissance et de raisonnement.
Dès lors je vais pouvoir projetter une image de la solution.

Si l'ensemble des données collectées sont suffisantes, la solution sera juste, même si je n'ai pas la moindre idée de comment j'y suis arrivée. Dans bien des cas , la solution proposée sera pertinante et éfficace. Sauf que je me retrouve incapable d'expliquer pourquoi, incapable de me remémorer le chemin qu'a pris mon cerveau pour me donner cette p* de solution.

Je passe souvent du temps à faire le chemin à l'envers.

Quand la solution tombe à l'eau, dès lors je n'ai plus qu'une solution c'est de collecter à nouveau des données de ce domaine pour parfaire mon shéma global qui est forcément incomplet puisque la solution n'est pas bonne.

Voila pourquoi quand un spécialiste répond à une de mes questions, je semble ne pas lui faire confiance et je vérifie un certain nombre de choses.

Ce n'est pas un manque de confiance, c'est simplement que je suis incapable d'intégrer sa réponse comme ça, sans chambouler mon shéma, pour prendre en compte cette donnée.
En fait de confiance, c'est même l'inverse, car je prend sa réponse pour vraie.
En gros je ne sais pas trop quoi faire de son info en l'état, et ne la comprend qu'a moitié.

Dans le cas de Martin qui est mon problème numéro 1, il a fallu que j'apprenne en accéléré le domaine de la psychiatrie. Au départ, on m'a mis le DSMIV dans les mains, et n'y comprenant rien, il a bien fallu apprendre ce qu'était le moi, le surmoi, le ça, etc...
Voir que je n'aboutissais pas à une solution cohérente, et donc poursuivre... BorderLine, Bipolarité... Biologie...
Le but n'est pas de tout apprendre, j'en suis loin, mais d'obtenir un shémas fonctionnel du cerveau et de sa gestion psy, afin de trouver la solution pour Martin et aller frapper aux bonnes portes.
Donc nous sommes arrivé à la conclusion que Martin était bipolaire. Or le fond du problème était autre. Sa bipolarité n'arrange rien, certe, mais il semblerait que Martin n'ai pas digéré son passé, que je n'ai pas su le conforter, lui donner les bonnes réponses.

Trés paradoxalement, alors que je réfutais le problème d'enfance, trouvant la psychanalyse idiote et parcellaire, je me retrouve donc avec un problème psychanalytique, ayant borné l'action de sa bipolarité, donc de l'effet biologique.

Je sais que pour aider Martin, il me faut lacher-prise sur un certain nombre de choses...
Lesquelles mystère ? Il me parait évident que je tiens quelque chose, mais quoi ?

Une fois identifié ce que je dois lacher... Il me faut le comment.

Comment donner confiance à Martin, tout en continuant à le cadrer?
Comment faire en sorte qu'il trouve sa place?
Comment lui faire accepter que je ne suis pas la mère idéale?
Comment acter mon acceptation de sa différence, qu'il comprenne que je l'aime et l'accepte comme il est? Est-ce que je l'accepte vraiment ?

Je sais, qu'à certains ça paraient trés neuneu, et que eux sauront tout de suite comment faire... Que ça parait délirant que je ne comprenne pas des choses de base, alors que d'autres choses complexes sont totalement comprise et même avec finesse (voui c'est vrai, on me le dit!! rohhh!!! ;-) )

Mais voilà, c'est mon problème, je suis à la fois stupide et intelligeante.

Rahhh et ne m'demandez pas de savoir pourquoi mon cerveau fonctionne ainsi, j'ai pas le temps de me pencher sur les neurosciences, maintenant tout de suite, hein j'ai d'autres problème à régler!!! Mais bon, si de gentilles personnes souhaitent m'éclairer sur l'obscure gruyère de ma boite craniène... suis preneuse!

Et pour info, je vais aller chez un psy, histoire qu'il m'aide. Il semble à mi chemin entre la psy et la biologie... Un psychiatre généraliste, cela me paraitpas mal du tout !

bisatous

02/06/2008

Martin, un enfant opposant

Je croyais que de tout apprendre sur la maladie, permettrait à Martin de se soigner et d'aller mieux. Mais voilà, il m'en veut! Il s'oppose ! La bipolarité amplifie le phénomène, mais il semble qu'il soit utopique de régler les humeurs si je n'arrive pas à régler le mal-être de base de Martin.

Il n'a toujours pas digérer la séparation d'avec son père.
Pourtant j'ai tout fait pour qu'il le vive le moins mal possible.
Et bien non, je n'ai pas tout fait, visiblement c'est raté!

Je doit certainement être passée à coté de l'essentiel.

Quand il était petit, je me rappelle être passée par une période trés difficile ou, comme actuellement il était infernal. Sauf qu'il était petit et que j'ai réussi à gérer.
Je me suis rendue compte qu'il avait peur d'attraper la maladie de son père d'une part, et de me perdre d'autre part.

Résultat, il a surinvesti son cerveau et passait des heures à étudier les animaux qui pourrait m'agresser. Je n'ai jamais réussi à conforter cet enfant!
Constat d'echec douloureux.

Juste avant de d'emménager avec mon compagnon et ses filles, il disait à un cousin qu'il était trés heureux de cela car il aurait enfin une famille. Mais il semblerait qu'il ai déchanté. Il ne doit pas avoir trouvé sa place et nous le fait payer cher.

On parle de séparation, qu'il aille en pension, où vivre chez mes parents... Son père ayant tout fait pour ne surtout pas être responsable! Je sens bien que ces solutions sont bancales car il les vivrait comme un abandon. Même si ce n'est pas le cas!
Je ne veux que le bonheur de mon fils et je n'y arrive pas!

Même Montessori, il n'est pas prêt à y aller.

Passer du temps avec lui, plus encore, tanpis pour mon couple.
Essayer avec lui, pour qu'il trouve sa place. Qu'il ôte cette carapace de douleur.
Tanpis si je dois me faire mordre.

Essayer encore de trouver la solution. Il doit bien y en avoir une.