28/03/2008

Frontière entre "sub-normalité" et maladie

Régulièrement je me vois obligée de préciser la force de la maladie, de décrire MA cyclothymie et pourquoi je ne la soigne pas. Il me semble qu'il est important d'essayer de définir le moment, ou il est bon de consulter, de traiter le trouble de l'humeur, quand est-ce que l'on est "normal" ou pas.




La bipolarité est donc classifiée sous 3 grands types : BP1 : avec des acces maniaque, BP2 : avec des dépressions suivie d'hypomanie (parfois si ténue qu'on ne les voie pas), Cyclothymie qui englobe le reste : depressifs chroniques, sub-depression et legere hypomanies, cycles rapides.

Ces 4 types sont plus ou moins sévères, sachant que les 2 premiers sont si francs que l'on ne peut dire qu'il soit léger... Et pourtant...

Pour ma part je pense que chaque type peut être light/atténué/soft ou hard, cela dépend du vécu de la personne, et du vécu de son entourage.

Une cyclothymie qui pousse la personne au suicide, alors qu'en attendant 1h le changement d'humeur probable, cela ne serait pas arrivé est pour moi un trouble sévère!!!! Je en parle même pas des comorbidités comme l'agoraphobie...etc qui sont trés invalidantes.

A l'inverse, un BP1 qui arrive à avoir un équilibre de vie, certe précaire, mais néanmoins une stabilité et une vie qu'il juge plutôt agréable, est atténué, même si probablement en sursis.

Mais ce n'est que Probablement et pas Surement! La force du trouble s'est amoindrie par rapport aux débuts.

Martin est cyclothymique, considéré comme soft, et son vécu est dur pour lui même et pour son entourage, tant et si bien qu'il a fallu traiter le problème par une réponse médicamenteuse.
Je suis Cyclothymique, concidérée comme trés prononcée, mais mes changements d'humeur ne sont pas un handicap, loin s'en faut, je n'ai donc aucunement besoin actuellement d'un thymo.

Vous aurez remarqué les "actuellement", "probablement", "en sursis"... Parcequ'en matière de bipolarité, tout peu basculer d'un moment à l'autre, parceque ce n'est jamais stable, aussi bien dans l'humeur que dans le trouble lui même qu'également dans son pronostic.

CONCRETEMENT, quand s'inquiéter ?

Elie Hantouche dit :
> Humeur instable, saute d'humeur + émotions intenses
> Réactions disproportionnées, exagérées
> Evolution des humeurs non dépendante du contexte
> Durée longue des états de tristesse ou d'euphorie
> Impact significatif sur le comportement
> Hauteur/force elevée des sautes d'humeur (exemple : ++triste, +++triste...)
> Humeur souvent irritables, dysphoriques
> Fluctuation brusque (virages de l'humeur)
> Récurence et cyclicité
> Soufrance psychique
> Altération du jugement
> Trop de conflit avec les autres.

C'est une excellente base, mais personnellement, je modererais encore plus, car cetains points, même s'ils sont forts peuvent trés bien ne pas être handicapants dans la vie.

En fait je tiendrais compte du ressenti tant de la personne que de son entourage.
Après tout, on est pas obligé d'avoir une vie formatée. Si par exemple, la personne est trés en conflit avec les autres, mais le vie bien, et arrive néanmoins à avoir une vie qui lui plat, je ne vois pas ou est le problème!

En conclusion :

Si tu te se sents plutot bien, que les autres s'accomodent des changements d'humeurs, que tu n'est pas dans le déni, tant que tu arrives à mener à bien tes projet et que globalement tu es satisfait de sa vie : ne change rien!

Si tu as tendance à la depression, mais que tu continues a mener ta vie, que tu n'en arrive jamais à penser au suicide, je dirais : surveille toi !

Si tu rencontre des problèmes, que tu n'arrives pas à gérer tes humeurs, que cela te poses trop de problemes : N'attend pas que cela devienne insurmontable, file te faire aider.

19/03/2008

Normalité

Il semblerait que la dose soit insuffisante : 2 Crises depuis le début du traitement!!!

Ca m'ennuis un peu de l'augmenter, car l'essentiel de ses crises ont pour origine la tension trés forte qu'il subit au collège. N'étant pas comme les autres, il est devenu le bouc-émissaire d'un certains nombre d'abrutis que j'irais volontier réduire en bouillie!!! Les connards ont la loi avec eux, impossible d'aller leur botter les fesses, impossible d'aller porter plainte au risque qu'il soit mis en quarantaine et perdre ses potes.

Résultat il ne supporte plus aucune remarque à la maison!!!!
Il m'a dit trés justement que les gens étaient plus sympas avec lui quand il était down!!! Il aimerait tout simplement être normal, épuisé qu'il est de lutter sans cesse contre la connerie des autres en plus de ses propres tensions.

J'avoue qu'actuellement rien n'est fait pour accepter la différence. Nous avons une bardée de lois, portant aux nues "l'unico-bienpensence", protégeant sois-disant les plus fragiles. Or on observe une montée de l'intransigeance, une normalité basée sur soi! La forme est là, le fond est sordide, avec une non-acceptation de l'autre vicérale.

On est plus aveugle, mais non-voyant. A essayer d'enrailler la pitié, ils sont donc légalement normaux, les gens se sont braqués : "qu'ils se demmerdent" pensent ils au fond d'eux. Résultat : peu d'infrastructures, plus personne pour les aider quand ces mêmes gens ne les bousculent pas dans la rue! Les quotats d'handicapés dans les entreprises, ouvrent la porte à des demi-aveugles, pour effectuer des taches stupides, permettant à leurs généreux employeurs d'économiser une prune!

L'idiot du village a été écarté de la vie communautaire. Autrefois, il se serait vu confier la garde des poules, lui permettant d'être comme tout le monde à hauteur de ses moyens. Maintenant, il est placé dans une institution à 100Km de chez lui, loin des yeux des honnêtes gens, sans doute pour leur éviter d'avoir honte d'eux même.

Autrefois, la différence était actée, tout en faisant participer ces personnes, même si elles étaient souvent par bétise releguées à des taches secondaires, le temps de faire leurs preuves. Le différent finissait par s'intégrer. Aujourd'hui, il est soit-disant comme tout le monde, la bétise est tue, et ces personnes n'ont plus accès à rien.

Le parisien qui allait en province, qu'on appelait "le parisien" durant des générations, parceque comme ça tout le monde savait de qui il était question, finissait quand même par s'établir dans les petits pays paysans.
Actuellement, il faut être riche, pour pouvoir assoire son pouvoir et réduire les mauvaises langues à venir quémander du taf dans l'entreprise que l'on aura monté à grand renfort d'ailleurs laminant l'économie locale qui a tout fait pour éliminer le "sale parisien".

La moindre anormalité, si elle ne participe pas à la valorisation des autres, est rejetée.
Quand on est différent, soit on a du pouvoir, permettant de rassembler une cours d'opportunistes autour de soi, soit on a rien et on est livré à la vindicte des "honnêtes gens qui n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux!"

Mon fils est en train de vivre cela, et j'espère que ce baptème du feu, lui permettra de devenir puissant.

A VOIR ABSOLUMENT : le site de la Klaus compagnie et leur spectacle O?life traitant de la frontière entre folie et normalité : http://www.klauscompagnie.fr/

17/03/2008

DEPAKINE effet bizarre

Hier soir Martin était tout bizarre, comme s'il avait bu.
Non je ne met pas d'alcool dans son biberon!!tststs!!!
Euphorique, riant, ne sachant pas pourquoi.
J'avoue que c'était assez drôle, mais j'avais une pointe d'inquiétude.

En fait, la dépakine agit comme un mur de béton armé empéchant mon ouistiti de monter plus haut. On avait l'impression d'un cocotte minutte sifflant tant et plus, prête à exploser. Elle a tenu bon!
J'ai eteint les lumières, essayé d'amener du calme, et puis c'est redescendu via un massage.
Allez hop au dodo. Bon ce matin reveil tôt... La Dépakine est un garde-fou. J'ai eut également confirmation du fait que son action régulatrice était rapide.

Voila donc 2 semaines qu'il en prend. Aprés une première semaine houleuse, car il croquait le cachet, la deuxième semaine est plus positive. A la maison c'est un peu plus facile, bien qu'il reste trés opposant. A l'école il a toujours des problèmes d'oubli de devoirs et de matériel, ce qui lui vaut d'être regulièrement collé. De ce coté là pas d'amélioration.
Soyons patient.
Coté effets secondaires : fini l'effet soporifique, fini les nausées et perte d'équilibre, Le dérangement intestinal c'est nettement calmé, quant aux maux de tête, il semblerait qu'il y en ai moins. C'est encourageant.

14/03/2008

Cyclone

Suis-je condamnée à être agressée régulièrement ?
Hier soir, grosse crise, je me suis revue face à son père. Il m'a harcellée, insultée, ne m'a pas laissé en placer une, m'a reproché de ne pas m'occuper de lui, de ne pas le laisser parler, de fuir la conversation. J'ai eut beau essayer de stopper(gentillement> fermement> ennervée> en hurlant) rien n'y faisait.

Pas de fuite possible. Affronter. Se faire baffer sans rien dire.
Meeeeeeeeeeeeerde je n'y arrive pas! Je me suis retrouvé à reproduire les mêmes comportements/reflexes néfastes lors d'une crise.
Mais merde, c'est dur de laisser sa main sur une plaque brulante, sans rien dire, sans pouvoir l'enlever.

Il me saoule, j'ai envi de fuir, je l'adore et le deteste a la fois, c'est pas de sa faute, c'est moi sa mère, mais parfois je ne peux m'empecher de penser à des choses horribles, comme l'envie de l'abandonner ou moi de fuir.

C'est horrible de penser ça, cette putain de maladie vous fait sortir le pire de vous!
Je relis mes anciens post et c'est frappant de lire un coup noir un coup blanc.
Je n'arrive pas à mettre une barrière pour me protéger, il m'entraine dans ses cycles infernaux.

Il fini par me faire flancher, me sentir nulle, incapable, mauvaise mère, même si objectivement les faits disent le contraire.

Punaise, je l'ai pas vue venir cette montée !

RAPPEL : Le comportement à adopter face aux phases UP
Autant le malade perçoit bien lui même le début d'une phase dépressive, autant le début d'une phase maniaque ou hypomaniaque n'est souvent pas ressenti comme pathologique car la sensation de bien être domine.
Ce n'est qu'avec l'expérience que le malade saura reconnaître les prémices d'un virage maniaque et pourra adopter des comportements préventifs. Les proches sont les mieux placés pour percevoir les premiers signes du virage maniaque et éventuellement alerter le malade si celui-ci le leur a préalablement demandé. Il est très délicat, à ce stade d'essayer de faire comprendre au malade que son comportement devient excessif. Vos propos ne seront le plus souvent perçus que comme ceux d'un rabat-joie, voire même comme une attitude coercitive. Cela ne fera qu'accroître son irritabilité et déclencher un processus "agresso-défensif".

Le moindre comportement ou propos défensif du proche est interprété comme une agression supplémentaire et alimente l'agressivité de la phase maniaque. Toute discussion logique et justificative devient impossible. Plus la pression de l'entourage s'intensifie, plus l'irritabilité augmente. A ce stade il faut abandonner l'idée de vouloir raisonner le malade.

L'attitude à adopter est extrêmement difficile pour l'entourage qui peut être agressé parfois très durement, et est conscient des conséquences malheureuses des accès maniaques. Il faut stopper toute attitude réactive et "laisser glisser" tous les propos blessants (plus facile à dire qu'à faire!). Quelquefois le mieux est de s'effacer ou de s'éloigner car la "non réaction", la neutralité, peut accroître les tentatives de déstabilisation de la part du malade qui cherche à vous faire craquer.

Cependant il est nécessaire, tout en prenant du recul, de garder un oeil sur les agissements du malade afin d'éviter des conséquences préjudiciables. La présence de tierces personnes moins proches affectivement pourra quelquefois modérer les agissements et convaincre pour une consultation médicale ou la prise de médicaments.
La patience doit être votre support principal en sachant que dans une heure, un jour, un mois, cette phase régressera. Le rôle des proches est donc plus dans l'attente patiente, la passivité bienveillante, voir la fuite prudente (éloignement temporaire) que dans l'activisme maladroit ou la coercition.
Mais dans les phases maniaques majeures, pendant lesquelles des comportements peuvent devenir dangereux ou porter gravement atteinte à l'ordre public, il faut là aussi envisager l'hospitalisation qui se fera le plus souvent contre le gré du malade (HDT).
Pendant cette phase, il faut essayer de ne pas voir un être cher vous agresser et commettre des actes préjudiciables mais un malade qui ne peut plus maîtriser rationnellement son comportement.
Par contre il est très important que, pendant les intervalles libres, vous soyez bien conscient que son jugement est de nouveau normal et qu'il faut éviter de le considérer comme fragile, ni lui reprocher en permanence les tourments qu'il vous a fait subir. Il est illusoire de vouloir après coup lui demander justification de ce qu'il a fait car lui même ne peut se l'expliquer même s'il s'en souvient.

13/03/2008

Psychiatrie d'hier, d'aujourd'hui et de demain

Hier
WIKIPEDIA-DSM
La psychiatrie fort des connaissances de l'antiquité à la psychanalyse freudienne classait les maladies mentales soit en psychose, soit en névrose. On concidérait jusque dans les années 80 que la maladie était le symptôme d'un mal originel. Une bonne partie de nos "psy" français pensent encore ainsi.

Les aspects qui m'ont poussé à dépasser Freud et ses disciples était cette recherche permanante d'un coupable, cette omnipresence du sexe dans les raisons de nos affres humaines, le mercantilisme des praticiens obtenant peu de résultats.

Aujourd'hui
http://fr.wikipedia.org/wiki/DSM-IV
Depuis 1980 et le DSMIII / DSMIV, l'approche a changé prenant en compte la biologie. Les maladies de naguères ont été éclatées pour être classées en troubles. Chaque trouble peut être, ou le symptome d'une maladie (trouble de la personnalité), ou une maladie à part entière. Il possède un curseur qui va de la normalité à la maladie sévère. La recherche médicale s'axe en 1er lieu sur la recherche des gènes responsables et les causes biologiques (accompagnée de sa solution médicamenteuse). Le 2ième axe de réponse est l'ensemble des thérapies comportementalistes pour augmenter les chances de guérison. En d'autre terme, la psychiatrie d'aujourd'hui est bio-psycho-sociale.

Ce qui me chagrine dans tout ça :
- Pourquoi un trouble serait isolé, cela ne cadre pas! Exemple : le TP Histrionique / l'Hystérie
- L'enjeu mercantile des labos à favoriser cette approche associé aux effets secondaires lourds des médicaments qui parfois?/souvent? finissent par être inopérant.
- Le nombre de personne atteinte d'un trouble sur l'ensemble de la population me parait être énorme.
On parle de 8% pour la bipolarité dans son ensemble.

Autrefois relevait de la psychiatrie les cas graves, forts... Maintenant nous relevons quasiment tous de la psychiatrie. Les exces m'ont toujours rendue suspicieuse. Les normes sont fluctuantes et à frontières floues. Le fou d'aujourd'hui sera peut être le géni de demain. Du reste le géni d'hier est devenu le malade d'aujourd'hui! En attendant il faut bien traiter le mal-être. Nous avons besoin de rentrer dans un faisceau normatif pour pouvoir survivre correctement dans le monde d'aujourd'hui.

Concrètement je n'ai pas de réponse. Ais-je eu raison d'apporter à mon fils une réponse médicale.
N'est ce pas mon incapacité à dompter le petit bipo, l'incapacité de la société tout entière à enrailler une montée de violence et d'associabilité (symptômes les plus dérangeant). Globalement ce médicament qu'il prend me fait plus de bien à moi qu'à lui. Sur la distance il en tirera certainement du positif. Mais le doute reste là.


Demain
http://www.antipsychiatry.org/francais.htm
Attention : Ce site est tenu par un psychiatre qui semble à la croisée des chemins entre hier et aujourd'hui, pourtant son point de vue sur les exces de la "bio-psychiatrie" sont interressantes bien qu'excessives et polémistes !

reflexions : http://www.bulletindepsychiatrie.com/bulle41.htm
http://www.arpsydemio.net/publications/lettre_hebdo-guy_baillon.pdf
http://www.arpsydemio.net/publications/sante_mentale_dans_la_cite.html

Il me semble que la psychiatrie a besoin d'un serieux coup de balai, histoire d'éliminer tous les psy incapables de diagnostiquer quelqu'un, ayant des pratiques "pousse au crime" étant souvent responsable de brouille familiale , d'accentuation du mal-être de certains malades... Ce qui me gène c'est le moyen employé : réduction des subventions, qui ne selectionnera pas forcément les meilleurs praticiens, mais plutôt les beaux-parleurs!

Ce que je souhaiterais également, c'est qu'elle sorte des talkshow ou elle véhicule encore des idées du 19ième!
ou le psystar vous étale sa pseudo-science, sur un cas torché en 5 minute!

Je souhaite également une plus grande perméabilité entre psychiatrie et médecine générale. Car une fois le diagnostique posé, le début de la prise en charge accomplie, il ne semble pas déraisonable que le suivi simple soit effectué par le médecin traitant, et d'aller faire une visite annuelle chez le Psyspé. Je sort du champ d'action les thérapies proprement dites comme les TCC par exemple qui sont remarquablement menées par des psychologues.

Une idée : Une psychologue de proximité formée au pré-diagnostique dans chaque mairie me paraitrait une bonne chose, car elle saurait aiguiller les familles, leur conseiller tel ou tel psy, leur donner les adresses d'associations, de site d'informations et forum internet....

Allez quelques liens prouvant que ça bouge quand même :
http://www.esculape.com/psychiatrie/depressioncon.html
http://www.esculape.com/fmc/depression.html

DEPAKINE mode d'emploi

Dépakine(c)/Micropakine(c), Dépakote(c) et Dépamine(c) sont trois anticonvulsifs frères, ayant des propriétés régulatrice d'humeur. Ils sont basés sur la même mollécule :

Le Valproate.

Ce médicament est utilisé depuis longtemps, notement sur les enfants (même chez les nourissons) avec le recul nécessaire pour en connaitre tous les effets. Un autre avantage de la Dépakine est qu'en cas d'arrêt du traitement : il n'y a pas d'effet rebond.


Passons aux aspects négatifs : les fameux effets secondaires qui s'estompent au bout de quelques temps (entre 4 et 10 semaines).

:-( Celui auquel personne n'échappe c'est cette irrépressible envie de dormir. C'est plutôt un bien car le sommeil ayant des propriétés régulatrices, cela permet d'attendre que la mollécule soit opérationnelle.

:-( Le deuxième effet trés fréquent est un petit dérèglement du transit intestinal.

:-( D'autre effets peuvent survenir, mais beaucoup moins fréquement (ne prenez pas peur en lisant la notice) et qui dépendent aussi de la dose prescrite.

Pour que le traitement soit optimum, il faut donc :
> le prendre trés régulièrement et attendre la régulation qui doit s'installer au bout de 1 à 2 mois
> Ne pas le croquer car il se désagrège petit à petit dans l'estomac pour dégager avec régularité de petites doses dans le corps.

Martin n'arrivant pas à avaler 1/2 cachet, le croquait et se retrouvait avec une tonne d'effets assez forts : nausées, perte d'équilibre, maux de tête...
En attendant sa Micropakine en sachet, j'ai donc coupé le 1/2 cachet en 2 pour que ça passe, les effets autre que sommeil sont partis. Ca lui donne donc un nouveau sujet pour raler : il ne peut pas invoquer ses effets secondaires pour échapper à un cours !!!!

Hop ya plus ka attendre sa stabilité, comme ça il aura droit au 3ième effet kisscol :
Travailler avec régularité, ranger ce qu'il utilise, aider à la maison...
:-S

10/03/2008

de la DEPAKINE à la DEPACHIOTTE

Humeur Martin :-S
Humeur Maman :-D
Depuis mercredi 05 Mars Martin prend 1/2 Dépakine.
Des le 2ième jours j'ai retrouvé le Martin que j'aime tant.
C'est si soudain que cela me rend suspicieuse...
Est-ce vraiment le medoc qui fait ça ?!?

Vendredi les effets indésirables se sont manifestés.
Maux de tête, nausées, diahrées.

Résultat ce weekend, étant avec son père, il a fait n'importe quoi !!!
Oubli le samedi, prise à 15h le dimanche!
Ce lundi, il est cloué à la maison pas en forme du tout!

Je suis surprise, car avec moi, il n'essaye même pas de biaiser et prend, certe en ralant, sa Depakine malgré sa difficulté à avaler un cachet! Il ne hurle pas, ne pleure pas, et fait face aux effets secondaires, dans l'espoir qu'Hantouche règle le problème. Il dit qu'il ne trouve pas son humeur stabilisée, certes, c'est bien trop tôt, mais moi je vois la différence, il n'a pas envoyé tout balader, il arrive même à placer des traits d'humour. Il prend patience, et le concernant, lui impatient pathologique, c'est un trés grand succès!

Il me dit de sa petite voix, ben j'ai toujours peur de sauter en trotinette, et moi c'est pour ne plus avoir peur que j'ai accepté de prendre le thymo.
Cela agit comme une barrière, même en Up, il n'est plus extrème, il ressent encore de la tension intérieure, mais c'est comme si la Dépakine l'empechait de virer agressif et opposant, sans pour autant être un légume, sans que sa personnalité soit changée. Bien au contraire je retrouve mon enfant.
J'aimerais juste qu'il ne soit pas cloué sur le canapé ou dans les chiottes!

04/03/2008

Hantouche m'a dit.... et un peu d'humour enfin

Ayé, oyé... Mon ptitBipo qu'est pas si ptit va avoir de la DEPAKINE...
la micro c'est pour les poids plumes :-)
Il est arrivé au CTAH trés remonté, il ne m'a pas adressé la parole de tout le trajet,
devant la porte m'a dit qu'il boufferait le médicament pour avoir la paix, et qu'il s'en foutait, il n'avait pas besoin d'en savoir plus.

Mais devant Hantouche, il parlait si doucement et dans sa barbe, a ne pas le reconnaitre, mon stantor était aphone!!! Mais bon, il semblerait que des etudes ai été faites sur des enfants en Italie et que l'on commence à avoir du recul sur la médication des tout-petits. Voila qui est encourageant.


Un aspect important à été abordé : la différence entre Périodicité (bipolarité 1 par exemple) et la Chronicité (Cyclothymie "sans cycle", impromptus, comme Martin). Le Lithium étant donc plus pour adulte et bipo périodique. Le valproate (dépakine) étant pour cylco chronique.
Il est ressorti en étant presque convaincu que le thymo était son ami. Il est ressorti avec humour : "peu d'effets secondaires, bon il vous pousse un troisième bras, mais ce sera pratique pour votre vie future !"

Allez biloute enfin la belle vie !
hummmm je ne sais pourquoi ce parfum d'absolu est suspicieux

Je vais donc soigneusement l'osculter derrière le dos... Sait-on jamais!!!
:-D