27/02/2008

INFORMATION : définition de la bipolarité et tests

La classification à été revue. Afin de bien vous informer, vous diagnostiquer, voici quelques liens trés utiles:

Pour comprendre ce qu'est la bipolarité dans son ensemble :
http://www.ctah.eu/ dans la section Pathologie -> spectre atténué

Si vous soupsonnez un trouble non atténué, c'est à dire, l'ancienne "maniaco-depression" soit en pôle maniaque prédominant (BP1) soit en pôle dépressif dominant (ancien BP2)
http://www.clinique-garches.com/lng_FR_srub_36_iart_5-En-savoir-plus-sur-les-troubles-bipolaires.html

NB : sachez que la vision du ctah diffère de celle de la Clinique de Garches, ils ne semblent pas tout à fait d'accord sur la notion de spectre atténué et de cyclothymie.

Puis je vous engage à effectuer les tests suivants :
Test de la phase maniaque :
http://www.bipolaire-info.org/index.php?option=com_content&task=view&id=68&Itemid=19
Test de la phase hypomaniaque :
http://www.bipolaire-info.org/index.php?option=com_content&task=view&id=69&Itemid=19
Test de la phase dépressive :
http://www.bipolaire-info.org/index.php?option=com_content&task=view&id=70&Itemid=19

Tests de la cyclothymie :
Ancien test :
http://cyclopibipozorus.blogspot.com/2008/01/mon-test-cyclothymie.html
Nouveau test :
http://www.bipolaire-info.org/index.php?option=com_content&task=view&id=43&Itemid=19

26/02/2008

Martin est "hypHAUTbipo"

Martin est en UP depuis un bon moment !
J'évoquais quelques moments ou j'ai cru que la crise était passée dans des post précédents. Ce ne fut que de courts répis, le temps d'un weekend...
Là en vacances, il semble redescendu, en fait il n'en est rien.

Quand il n'est pas au collège, il y a moins de contraintes dans sa vie, donc moins de tensions,
mais il reste en UP et peut exploser à tout moment !

Je dois lui reconnaitre que du coup il arrive mieux à maitriser l'ennervement.

Je l'ai cru, BP1en devenir, cyclohard... bon il me faut reconnaitre qu'à son age on ne peut pas classer comme pour les adultes, il est simplement BPJ.
Sauf que...

Sauf que ses up durent de manière parfaitement inhabituelles pour un enfant !
hypomane ? hyperthymique ? arfff un genre de hyphautbipo.... zorus!

PS: je vous ai mis la couverture du "baron perché", lisez-le, j'ai adoré ce bouquin, et parfois, Martin dans ses hauteurs me fait penser à ce baron perché qui regarde le monde d'en haut et philosophe sur ses affres.

Micropakine & Peur de la médication

Tout d'abord, merci à cet anonyme cyclothymique venu m'épauler en ces moments si difficiles !

A la dernière visite psy, il a été question de MICROPAKINE !
Est ce que Hantouche décidera de le prescrire ou pas.... on verra cela.
Mais j'ai appris que ce médoc était dédié aux enfants!!! Wouahhhhhhh

Micropakine, c'est un "thymo" spécial enfant, dont la molécule est le valproate.
Bon j'ai toujours les même questions qui me taraudent : effets secondaires, que se passe t'il quand on arrête (est-ce plus fort ou ça revient au niveau d'avant ?)

Martin quant à lui ne veut pas de médicament !
> Il m'avance des arguments convainquants, si adultes, que cela me désarçonne!
> Il ne veut pas prendre de médicament car ce serait reconnaitre qu'il est "fou".
> Il ne veut pas de médicament car se serait le rendre faible, puisqu'assisté.
> Il ne veut pas prendre de médicament car il arrive à réguler déjà pas mal de crises et veut voir s'il arrivera à résorber TOUTES les crises.
Il ne veut pas de médicament, car c'est sa vie et son corps!

Sans parler de la phrase qui tue de son père : "Est-ce vraiment une maladie"

Argggg les 2 premiers arguments sont classiques et finiront par tomber, mais les 2 suivants me confondent!

- Ais-je le droit en temps que mère de lui refuser de tenter ?
- Ais-je le droit en temps que mère de prendre cette décision de lui amputer ce pour quoi je lui ai donné la vie c'est à dire la liberté de prendre sa vie en main et de disposer de lui-même ?

Punaise, c'est le coeur de mon système éducatif même ! Je suis tout sauf mère poule, je n'ai jamais fait un enfant pour moi, mon rôle, celui dont je me suis investie déjà ado en gardant des enfants, puis à plein temps en le mettant au monde, est de le rendre autonome et libre avec tout les éléments possibles pour qu'il ai le choix de sa vie !

Certe il est jeune pour revendiquer l'absolue liberté et je suis parfaitement contre : comme disaient les anciens : "Passe ton bac d'abord!"
Sauf qu'un thymo c'est à vie... Et qu'il me pose un sérieux problème d'ethique.

Certe il souffre, mais si lui la juge acceptable, cette souffrance ? Il n'est pas non plus hors des clous, (scolarité et amitiés certe cahotiques, mais neanmoins présente). Après tout regardons notre président, il a bien vécu jusqu'ici avec ses failles hyperthymiques.

D'un autre coté, avec un thymo, il n'aura plus à lutter contre ses tensions et mal-être interne et pourra déployer la formidable energie qu'il a sur des sujets plus bénéfiques pour lui et son avenir ! D'un autre coté, c'est nous qui subissons les crises et objectivement vivre comme ça jusqu'à ce qu'il parte de la maison, c'est au dessus de mes forces!

Mon choix cornélien, pourrait se résumer à : pension ou thymo !
What else ? Où est la 3ième voie ?

22/02/2008

Cyclothymie et souffrance

Je lisais sur les cyclo-bipo-blogs des reflexions tout à fait interressantes sur la force de la cyclothymie reliée à la notion de souffrance.
C'est si complexe la souffrance, comment la définir, quand commence t'elle à être insupportable ?

Exemple :
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Chez nous les cyclopibipozorus mère et fils, la souffrance est "naturelle", faisant partie de la vie, intégrée dans notre éducation. La vie est une suite de plaisirs et de souffrances. Il faut l'accepter. Jouir du plaisir quand il est là et serrer les dents quand les difficultés pointent leur nez. Le poids des heros familiaux fait que nos petits affres sont relégués à de petits maux qui d'un trait d'humour sont rayés, enfin, égratignés, en tout cas devant les autres.

Pourtant elle est là. Il a fallu développer mille stratégies pour la supporter. Martin un peu moins, l'experience venant en forgeant.

Faire de drôles d'experiences pour optimiser la contenance de soi :

L'accepter, la prendre à bras le corps et puis la diriger, la maintenir, la contenir, se ficher d'elle, la conceptualiser, la dragoniser pour la rendre ridicule. Et si cela ne suffit pas, la liquéfier pour l'extraire, au creu d'un oreiller en petites goutes salées.

Accepter l'inacceptable, se perdre, se relever, une fois, deux fois...
Cyclothymiser la souffrance, la vivre à fond pour mieux apprécier l'inéluctable plaisir qui ne va pas manquer de suivre. Et dieu que ce bonheur qui revient est bon! Cela vaut bien quelques écorniflures.

Mais voilà, la vérité est que je preferais que mon enfant n'ai pas à vivre tout cela, même si ça a contribué à mon enrichissement.

Pourquoi se soigner, alors que c'est si bon après la tempete !
Oui mais voilà la tempête prend des allures d'ouragan chez Martin.

Moi en bonne fifille je gardais mes émotions à l'intérieure, sauf quand on venait trop m'agresser. J'avais pour ces moments là, composé un masque de bouldogue grognon et hargneux, n'hésitant pas à donner un coup de dent, arretant net les plus aventureux!

Le bouledogue et le travail ne faisant pas bon ménage. J'ai donc mis un sur-masque de ayeaye débonnaire sur qui tout semble glisser. Chaqu'un ses ptites solutions!


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Le but de ce petit descriptif est d'apporter un exemple illustrant le post de Régis Blain "cyclothymie et cyclothymie", et de le compléter :

La souffrance est gérable, le seuil à mon avis est mesurable par la sociabilité et la manière dont le cyclothymique le ressent :

O Suis-je accepté par la société? Dès lors la souffrance sera trés supportable.
O Suis-je accepté comme je le voudrais? Ce qui va faire varier la supportabilité
O Suis-je rejeté? Là, cette souffrance devient insuportable.


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Du reste, suite à cette reflexion, alors que je pensais mon fils en voie de devenir BP1, je me demande s'il n'est pas tout simplement cyclothymique intense. Et du coup, lui donner des médicaments n'est peut-être pas la solution, mais l'eduquer sur la sociabilité serait peut être mieux ? Argggreugneugneu ça me torture cette maudite décision!

20/02/2008

Traitement de la BPJ : HP St Jean-de-Dieu, Leuze-en-Hainaut

Voici un extrait d'une brochure Belge de 2006 sur la BPJ :

.../... TRAITEMENT
Le lithium (Li) est le seul thymostabilisateur approuvé par la “ United States Food and Drug Administration ” (FDA) pour le traitement de la manie aiguë et du TBPIJ chez les enfants et adolescents âgés de 12 à 18 ans15. La dose thérapeutique habituelle est de 30 mg/kg/j à répartir en 2 à 3 prises. Le niveau plasmatique doit se situer entre 0,8 et 1,2 mEq/l.
Les effets secondaires du lithium sont à surveiller, à savoir l’hypothyroïdie, les nausées, la polyurie, la polydipsie, les tremblements, l’acné et la prise de poids. Une lithémie et un contrôle des fonctions rénale et thyroïdienne doivent être réalisés d’emblée et ensuite tous les 6 mois41.
Dans la pratique, la plupart des autres traitements utilisés chez l’adulte le sont aussi chez l’enfant et l’adolescent maniaque (acide valproïque (AcV), la carbamazépine (Carb), les antipsychotiques atypiques (ApA) : olanzapine, quétiapine, rispéridone).
Cet usage courant ne fait toutefois pas l’objet d’études scientifiques qui en légitimeraient le bien-fondé. Les directives thérapeutiques ont été développées par un groupe d’experts qui se sont basés sur la littérature existante et dont nous nous inspirons. Tout d’abord, une durée de traitement de quatre à six semaines à dose adéquate (ou à un niveau plasmatique thérapeutique) pour chaque médication est nécessaire. Dans certains cas (exemple : lithium), huit semaines de traitement sont requises pour établir l’efficacité de l’agent psychotrope.

Le traitement de première ligne pour un TBPIJ, épisode aigu maniaque ou mixte sans symptôme psychotique, consiste en une monothérapie avec un thymostabilisateur (Li, AcV, Carb, ApA). Il n’y a pas d’étude comparative de l’efficacité de ces différents agents, mais il est malgré tout recommandé d’utiliser le Li ou l’AcV comme traitement de premier choix dans la manie sans symptôme psychotique. Chez les enfants ayant eu une amélioration partielle sous cette monothérapie, il est recommandé d’ajouter un autre traitement. Si l’AcV était la monothérapie initiale, le Li, l’olanzapine, la quétiapine et la rispéridone peuvent être ajoutés. Si un ApA seul ne donne qu’une rémission partielle, on peut le combiner au Li, à l’AcV ou à la Carb. S'il n’y a aucune réponse positive à cette combinaison thérapeutique, le traitement doit être arrêté et une monothérapie avec un thymostabilisateur non encore employé doit être mise en place. Si la réponse à cette nouvelle monothérapie est insuffisante, une nouvelle combinaison avec un autre stabilisateur de l’humeur non encore utilisé sera instaurée. En cas de réponse insuffisante ou d’effets secondaires trop importants, des thymostabilisateurs non encore essayés précédemment seront employés et éventuellement la mise en place d’une combinaison de trois thymostabilisateurs. En cas de non-réponse à tous ces traitements, l’alternative sera soit une électroconvulsivothérapie, soit l’usage de clozapine.

Le traitement de première ligne pour un TBPIJ, épisode aigu, maniaque ou mixte avec caractéristiques psychotiques est la combinaison d’un stabilisateur d’humeur (Li, AcV, Carb) et d’un ApA. En cas de non-réponse, il est conseillé d’adjoindre une troisième médication (Li + AcV + ApA ou Li + Carb + ApA). Si on n’obtient pas de réponse, ou si les effets secondaires sont trop importants, une combinaison d’un thymostabilisateur et d’un ApA non encore utilisé doit être essayée. En cas d’échec, deux thymostabilisateurs et un ApA seront prescrits. L’électroconvulsivothérapie ou la clozapine peuvent être utilisées en dernier recours.

Le traitement de première ligne pour un TBPIJ, épisode dépressif majeur aigu est le Li. Il n’existe toutefois aucune étude prospective concernant le traitement d’enfants ou d’adolescents BP dépressifs. Les SSRI (antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) améliorent les symptômes dépressifs mais peuvent avoir des effets déstabilisants chez certains jeunes. Par conséquent, un thymostabilisateur doit donc être préalablement instauré. Le traitement, antidépresseur doit être maintenu pendant au moins huit semaines après la rémission des symptômes dépressifs. La lamotrigine, qui est efficace dans les phases aiguës et dans la prévention d’épisodes dépressifs chez l’adulte, est en pratique parfois utilisée dans le TBPIJ. Les thérapies cognitivocomportementales et les psychothérapies interpersonnelles sont efficaces dans le traitement aigu de la dépression. En cas de dépression sévère qui résiste au traitement chez un jeune BP, un traitement par électroconvulsivothérapie peut être envisagé.

Traitement de maintenance/continuation : Le but du traitement de maintenance est de prévenir les rechutes et la récurrence, de réduire le risque de suicide, de stabiliser l’humeur et de permettre une meilleure adaptation sociale. Le Li, l’AcV et la Carb sont les substances les plus fréquemment utilisées chez l’enfant et l’adolescent. L’arrêt de ce traitement ne peut être envisagé qu’après minimum 12 à 24 mois consécutifs de rémission. La plus grande précaution doit être prise chez les patients ayant des antécédents de conduite suicidaire, de conduites agressives sévères et/ou de symptômes psychotiques. Pour beaucoup de ces patients, une pharmacothérapie à très long terme (parfois même à vie) peut être indiquée. Il est recommandé :
1) de diminuer le traitement progressivement ;
2) de le diminuer “ au bon moment ”, c’est-à-dire à un moment associé au risque le plus bas de dysfonctionnement (le moins de stress possible, pas de déprivation de sommeil, etc.) ;
3) de le diminuer lorsque l’environnement est stable ; 4) de programmer régulièrement des consultations afin de détecter rapidement les signes avant-coureurs d’une rechute.

Effets secondaires : La plupart des traitements du TBP sont associés à une prise de poids. Une série de problèmes métaboliques peuvent en résulter tels que le diabète de type II, une élévation des taux lipidiques et une augmentation des transaminases. Une surveillance du poids et des conseils diététiques ainsi que des exercices physiques doivent être mis en place. De plus, le périmètre abdominal doit être régulièrement mesuré, ainsi que la glycémie, les transaminases et un profil lipidique. Des troubles cognitifs (notamment un déficit de mémoire de travail) ont été attribués aux médications de toutes les classes utilisées dans le traitement du TBP. Le syndrome des ovaires polykystiques chez les filles traitées à long terme par l’AcV a été décrit. Une echographie est recommandée uniquement dans les cas où il existe une indication clinique (hirsutisme, alopécie, acné, anomalie du cycle menstruel). Il existe d’autres effets secondaires tels que, parfois, des mouvements involontaires chez les patients traités par antipsychotiques, une augmentation de la prolactine, des perturbations de la formule sanguine (surtout avec la clozapine), ou l’apparition d’un syndrome malin aux neuroleptiques (ce dernier est heureusement très rare).

Approche psycho-éducative : Lorsque l’enfant ou l’adolescent BP est stabilisé par le traitement pharmacologique, une approche psycho-éducative peut être très utile (informer l’enfant et ses parents sur le TBP, reconnaître ses symptômes, connaître son évolution et son traitement, etc.). Les familles d’enfants ou d’adolescents BP ont besoin de faire le deuil d’un enfant idéal et d’être soutenues avant de pouvoir s’adapter à un enfant souffrant d’une pathologie chronique, spécialement si la même maladie a affecté la vie d’un autre membre de la famille. Il est recommandé d’un point de vue psychothérapeutique d’axer cette approche d’une part sur le système familial et d’autre part sur une thérapie personnelle cognitivo-comportementale.

Traitement de la comorbidité : La mise en place d’un traitement doit également prendre en compte l’importante comorbidité psychiatrique du TBPIJ. Certains auteurs recommandent de stabiliser les symptômes BP avant de traiter les pathologies associées.

Suivi par un pédopsychiatre : En tout état de cause, il est fortement conseillé de référer ces jeunes BP à un pédopsychiatre en vue d’effectuer une mise au point diagnostique et thérapeutique rapidement. .../...

BIS : classification de la bipolarité

Vous trouverez sur Bipolaire-info, un nouveau test pour le diagnostique de la cyclothymie : http://www.bipolaire-info.org/index.php?option=com_content&task=view&id=43&Itemid=19

Visiblement, au vu de ce test, il semblerait que la nouveauté est de prendre plus en compte l'aspect dépressif de la maladie, et non plus diagnostiquer exclusivement sur le pole manie/hypomanie.

Cela ne changera donc pas foncièrement les choses.
Du coup je comprends mieux pourquoi les dénominations Type1, Type2, cyclothymie n'ont pas été changé.

J'attire votre attention sur certains mots qui peuvent vous paraître excessif, et donc vous freiner pour cocher la phrase ou pas. Il faut minimiser. En effet par exemple :
"Ils ont des périodes d’agitation ou d’excitation alternant avec des périodes d’inactivité totale. ", il faut comprendre "ralentissement sérieux."

De même, il est bien évident, que quand on pose le diagnostique sur un enfant, il y a peu de chance qu'il ai déjà eut 3 des troubles suivants: dépression, TOC, anorexie/boulimie, anxiété, troubles de l’attention, comportements excentriques, attaques de panique, alcoolisme, abus de drogues, ou qu'il est été hospitalisé, ou qu'il ai fait des tentatives de suicides, ou qu'ils ai déjà pris des AntiDepresseurs... Pour autant cela ne les empeche pas d'être cyclothymiques.

Cela irait à l'encontre de la préconisation sur un diagnostique plus précoce.

18/02/2008

Après la pluie le beau temps

Enfin le calme....

Que mon fils est charmant quand il est dans son état normal! Gentil, calme, drole...
Ca c'est fini vendredi soir... Je n'ai aucune idée de pourquoi ce vendredi soir... Peut être parceque le problème d'emploi du temps était passé ? Peut-être parcequ'il avait eut maille à partir avec des ados dans la rue ( entorse du doigt!) ?
C'est curieux comme en UP il a des problèmes de bagarre, pourtant je sais qu'il ne les cherche pas, les autres doivent sentir qu'il est dans un état ou l'on peut l'embeter ?!?
Vivre dans un climat serein est un luxe que je ne connais plus guerre et sais donc le savourer quand il est là ! Avec l'acalmie, comme tous les proches, j'oublie. C'est si stressant que quand cela s'arrête, il y a un tel décalage, qu'on en oublie tous les maux d'avant, on ne sait même plus pour quoi hier encore on luttait.

En pleine crise j'ai appelé pour conseil ARGOS 2001, cela faisait du bien de parler, d'avoir une écoute qui vous rend un oeil neuf, tout en connaissant la maladie et ses effets pervers.
La personne m'a bien recommandé en période d'acalmie, de ne pas relacher l'education et les règles. Pourtant c'est à ce moment qu'on a qu'une envie c'est de souffler, de ne plus lutter sur rien, de ne plus être éducateur. Mais si l'on relache, alors à la prochaine crise ce sera pire, car le jeune ne sera plus du tout encadrable.

Il est éttonant, comme lui-même est capable, après coup, de décrire cette perte de contrôle de lui-même, de comprendre que ses réactions sont disproportionnées, alors qu'1 jour avant c'était de la faute de la terre entière.

Quand je le vois aussi mature et lucide sur ses crises, je doute.
Est-ce trop tôt pour du Lithium ?
Peut-il encore progresser pour enrayer les crises et ne plus jamais en avoir ?

15/02/2008

Lithium

Martin ne redescent pas!

Ca dure longtemps, il est infernal à la maison, houspille sa prof principale....
Hier soir, il était en colère; il a refusé de manger et est allé se coucher tout habillé avec ses chaussons dans le lit, sans même s'être lavé... Je ne savais même plus quoi faire, si j'avais essayé de lui faire entendre raison, j'aurais certainement accentué son UP !
Ce matin, il était encore faché, j'ai craqué et lui ai demandé d'aller tout seul au collège, au moins un petit tour en trotinette la tête au frais, cela aura peut être des effets positifs...

Je ne sais plus! Je me sent vide, démunie et aucune idée de comment enrailler cela en attendant la prescription de lithium.

Il refuse l'idée même de prendre du lithium, car "ça va le changer"... Ah tiens, j'ai déjà lu ça quelque part....La grande peur de tous les bipo : le lithium va leur enlever leur personnalité avec ses petits bras musclés!

Ben moi je dis, vivement qu'il en prenne!

Avec la psy, nous nous sommes donné 1 mois avant de prendre la décision de lui prescrire un médicament ! 1 MOIS... mais comment vais-je tenir d'ici là!
Comment faire pour qu'il accepte de prendre du lithium!

13/02/2008

Bouderie

Je pensais que l'entrevue avec la psy, l'avait fait descendre : QUE NENNI!!!

Il est execrable... Il abois sans arrêt !
Hier soir il m'a pris la tête parceque le pov'chéri a dans son emploi du temps le vendredi aprem, 2h de permanances pour attendre un cours qui le gonfle !

C'est cro dur la vie, un cours de linguistique moi je trouves ça plutôt trés intérressant!

Il m'a demandé de lui faire un mot d'excuse pour qu'il n'aille pas à son cours en me pretextant que c'était injuste que lui, il avait pas un emploi du temps sympa alors que les autres si!!!
Ben voyons il a un cours particulier maintenant ???
Résultat : Il m'en veut a mort depuis que j'ai refusé de faire ce mot! Il BOUDE!

Alors, qu'autrefois j'aurais été bien embetée de le voir ainsi et aurait déployé des trésors d'energie pour le ramener à une humeur plus joyeuse, là j'avoue (et j'ai même pas honte!) que cela me fait des vacances.

Pourvu que sa bouderie dure, dure, longtemps, longtemps !!!!!

11/02/2008

Ca se confirme

Les nouvelles ne sont pas fameuses...

le p'tit bipo va un peu trop haut, et la psycho-éducation, si elle a donné pas mal d'apaisement, ne semble pas assez éfficace.
Il est trop dans la résistance et l'opposition. Depuis qu'il est tout petit, il veut tout faire tout seul !La semaine dernière a été éprouvante, et seul le rendez-vous psy l'a fait redescendre.
Il veut arrêter, car il pense tout savoir !

On s'achemine doucement vers une prise de thymorégulateurs! Que j'aurais aimé ne pas avoir à en passer par là. Mais voilà, être aussi haut à 11 ans n'est pas de bonne augure.

Je me doutais bien qu'il n'était qu'au début de la maladie qui ne manquerait pas de forcir.

J'ai donc tenté d'introduire doucement dans la conversation que la prise de médicament serait peut être necessaire. Il n'en veut pas! Ben voilà, je me demande bien comment on va faire avec un enfant aussi opposant!

ptit coup de déprime là!

:-(

07/02/2008

UPssss: confrontation "sanglante"

Loin de se terminer le dimanche soir, ça a continué ! Toute la semaine il a été en opposition systématique!

Dès que je l'appelais pour venir manger par exemple, il l'interpretait comme si" je lui criais dessus". Dès que j'essayais de superviser ses devoirs,

(il en avait besoin : 2h de colle pour travail non fait, une punition et 2 mots dans son carnet) il devenait agressif et insultant à mon égard.

Ce fut une lutte incessante jusqu'à hier soir, ou j'ai sévi sur sa manière de me répondre : argent de poche confisqué et envoi dans sa chambre avec interdiction d'en sortir jusqu'au lendemain matin.

Je lui ai donc emporté un plateau-repas. Quand je suis venue le rechercher il m'avait fait toute une mise en scène sanglante avec de la gouache rouge :
Du rouge sur tout ses couverts, un mot, en lettres rouges, "mort à toi" et son opinel ouvert couvert également de peinture.

Quel choc, c'était si agressif !

Je ne sais plus, si j'ai bien fait de dire stop, de l'avoir puni alors qu'au fond il n'y est pour rien si son cerveau s'emballe. Mais d'un autre coté, je ne peux accepter, bipo ou pas, qu'il se comporte de la sorte!
Je me sent nulle de ressentir autant de tensions quand il est comme ça, j'essaye de prendre sur moi, mais cette maladie vous met en echec!
On fini par ne plus savoir ce qu'il faut faire, laisser courir, ou se facher...
> Est-ce la maladie?
> Est-ce juste une opposition classique d'un ado ?
> Est-ce juste un tout petit UP qui s'est envenimé par ma faute ?

La bipo c'est pas toujours drôle, et j'me demande est passé mon humour !

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11/2008 : Petite précision, suite à l'entretien que j'ai eut avec sa psy : Lui ayant fait part du fait que j'ai du recourir à la punition "reste dans ta chambre", la psy, me dit, a juste titre, que ce ne peut être une punition car ce n'est pas de sa faute. Le but de la manoeuvre est d'une part diminuer les stimuli pour Martin et d'autre part avoir un peu de calme pour les autres.

Elle me conseillait donc de l'envoyer dans sa chambre pour se calmer en insitant sur le fait que c'était une contrainte et non une punition. Théoriquement j'abonde dans son sens, mais concretement, comment faire pour le faire obeir alors qu'il refuse toute contrainte et c'est justement cette confrontation qui entretient son UP!

Ben si vous avez la réponse suis preneuse!

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04/02/2008

Comment une minuscule frustration nous a gaché la journée

Cela avait commencé le Samedi, dès que je lui demandais quelque chose, c'était "non !"

Il me parlait avec agressivité sans arrêt, même pour des choses sympas que je faisais pour lui !

Il me demande d'inviter un pote pour notre soirée chandeleur, bon, je finis par dire ok, malgré mes réticences.

Ca a pas loupé, il a fait le mariole toute la soirée.

Dimanche, zou ça recommence, il ne fait pas ses devoirs comme promis, il n'obéit pas, prend la petite dernière pour son souffre douleur, sortant de table parceque la conversation ne l'interresse pas et qu'il n'est pas le centre....

Bref c'est la bagarre continuelle.

Nous devions voir une expo qui le passionnait, et catastrophe nous nous sommes heurté à une queue si terrible que nous avons du renoncer! M'enfin on ira la voir une autre fois, avec une meilleure organisation, c'est donc pas la fin du monde... et bien si!

Il a été insuportable, grognion, envi de dépenser tous son argent pour calmer sa tension... Ca à fini avec un thé à la menthe et patisseries à la Mosquée de Paris pour qu'enfin môssieur se calme.

Si à chaque fois, c'est par la bouf qu'on arrive à le calmer, c'est pas une solution !
Et puis, zut, c'est pas parcequ'il est bipo que l'on doit se laisser terroriser par un modèle reduit même s'il à une grosse voix et qu'il est expert en "emmerdage"!

Mais que fait la TCC ??? argggg bon d'accord, c'est un tout petit peu mieux depuis qu'il a commencé... M'enfin "ya pas de quoi peter trois pates et un canard !"...

C'est ki kia raison, c'est ki kia tord ?

A chaque fois, je suis confondue par ce besoin contemporain d'avoir raison et de chercher ceux qui ont tords, pour pouvoir avoir raison !
Quitte à falsifier, quitte à faire référence à untel, reconnu comme es nonfumiste, qui sera déboulonné le lendemain par des détracteurs au verbe plus persuasif, mais néanmoins tout aussi soumis à caution.

Alors qu'on se le dise, ici même, chaque info n'est que parcellaire.
Chaque info doit être lue avec des bémols.


C'est humain de voir midi à sa porte. Même les plus grands experts d'un domaine se trompent. Les vérités d'aujourd'hui ne seront pas celles de demain. La raison du plus fort, tant va la cruche à l'eau, pierre qui roule... etc etc

La seule chose qui m'interresse c'est de comprendre.
Tout en sachant que ce n'est qu'une toute petite avancée à chaque fois.
Que cette toute petite avancée sera remise en cause le lendemain même.

Batailler pour son clocher, voila ce qui cloche!
Perte de temps précieux, usure de l'esprit, vertige d'une connaissance ténue !
C'est suffisement pénible de devoir remettre chaque jour son ouvrage, pour en plus devoir batailler sur "c'est ki ki pisse le plus loin!".

Il faut citer ses sources, ettayer ses pensées par celle d'autres qui sont en sursis, au risque qu'elles ne soient pas valables! Et pourtant ma grand mère, ainsi que la votre, n'avaient pas de sources, mais elles avaient du bon sens !

Sans partir dans la première théorie fumeuse qui se présente,
on peut néanmoins, tenir pour acquis en CDD une info, en attendant celle qui prendra sa place.
Enfin pas tout à fait, elle emputera juste sa précédente de 99%, nous ayant royalement fait avancer de 1% !

That's all folks!

01/02/2008

Génétique, responsabilité et faire un enfant.

Un dragon ça peut être fatigué!
Surtout quand sa mère le houspille pour qu'il fasse ses devoirs, range sa chambre ET se lave! Et bien au lieu de faire tout ça, il dessine :

J'en profite pour revenir sur la génétique de la bipo,
et la question sous-jacente, doit-on faire un enfant sachant qu'on est atteint de cette maladie ?

Certe mon ex à eut 4 enfants, tous le sont "un peu"
C'est certe un handicap dans la vie, mais ils sont également heureux.
Ils arrivent à vivre avec.

Quand à mon petit bipo à moi, je serais bien triste si je ne l'avais pas.
Et lui semble plutot content de vivre.
C'est sur, il y a des moments ou c'est plus compliqué pour lui.
Mais la vie est compliquée pour tous de toute façon.

Pour ma part si j'avais à choisir cyclo ou pas cyclo,
et bien, maintenant que je sais d'ou viennent mes humeurs,
je dirais Cyclo et signerais tout de suite ma vie une 2ième fois!

Je parles là de bipolarité atténuée.
Quant est-il pour des bipolarités sévères ?
La question est plus épineuse.

J'ai pu lire des gens me disant, "j'aurais souhaité ne pas naitre."
C'est trés dur de lire ça quand on est sois-même une mère.
Je comprends également la souffrance de la personne derrière ces mots.

Et pourtant je n'arrive pas à me résoudre,
parceque la bipolarité n'est pas QUE génétique !
parcequ'entre un terrain et l'expression de la maladie il y a un monde.

Autrefois, sans connaissance, les gens n'avaient pas ces préocupations,
Autrefois, sans connaissance, la maladie avait toute les chances de se déclarer.

Mais aujourd'hui, on est informés, certes pas dans tous les détails,
mais on peut intervenir sur les facteurs déclanchants.
Si l'on faisait des enquêtes sur les personnes ayant un terrain ET étant averties,
je pense que les données seraient autres.

Je dirais donc que cela depend quand même grandement de la sévérité de la maladie dans une famille. Et je dirais également, que nul ne peut prédire la capacité à être heureux d'un être humain, quelque soit ses handicaps, quelques soit le lieu ou il vit.

Une seule chose est sure, quand on sait qu'il y a une maladie familiale, le mieux est d'en parler trés tôt aux enfants, car une personne avertie en vaut deux!