24/11/2008

Tempérament cyclothymique: "nouveauté" des recherches

Encore des nouveautés, des précisions sur ce qu'est un tempérament cyclothymique,
sur quand il faut convient de traiter, sur la réponse créative de certains cyclothymiques...

Un point qui m'a interressé, c'est le classement beaucoup plus simple :
Maniaco-depressif (Bipolariré de type 1) et cyclothymique.

La cyclothymie ne serait en fait qu'un tempérament qui selon son expression peut nécessiter des soins. Elie Hantouche dit que le cyclothymique.../..." est à l'antichambre de tout, ni fou, ni malade, ni normal... alors qu'est-ce qu'on fait.../..."

http://videos.nouvelobs.com/video/iLyROoafYbDL.html

Et le truc super important également, c'est que selon sa vie ce tempérament cyclo peut vous faire basculer dans la maladie.

A voir et revoir!!!

20/11/2008

Premiers pas vers l'acceptation

Nous étions arrivé à un point ses derniers temps, ou Martin avait dérivé.
Il ne s'en sortait pas de ses humeurs, si bien que ses cours n'étaient pas pris, les notes en chute libre comme à chaque hivers. Martin était extremement irritable.

Il s'enfermait dans sa galère, n'arrivant plus a contenir les petits laxismes jours après jours.
Quand j'ai découvert le pot aux roses, évidement, il a nié, évidement il s'est ennervé, évidement il m'a reproché la terre entière.

Nous nous sommes affronté.

Puis par petite touche, doucement, avec empathie (merci Caline), il a baissé les armes, il a avoué que chaque année c'était de plus en plus fort. Finalement, je l'ai pris entre quatres yeux, un soir ou nous étions calme, je n'en pouvais plus de fatigue, j'étais un peu amorphe,ce qui m'a permis d'avoir une voie trés calme.
Puis je lui ai dit que j'avais décidé pour son bien qu'il reprenne les médicaments.
Bien sur au début, il a commencé à raler, à m'accuser, à se plaindre... je l'ai juste laissé vidé son sac. Puis j'ai appelé mon compagnon à la rescousse, pour qu'il s'oblige à dépasser le stade des reproches pour passer à une discution pragmatique... Ca a fonctionné.

Il avait peur des effets secondaires.
- "Martin, avec ta coopérations, nous devrions pouvoir en parler sereinement au médecin et ensemble, nous l'adapterons, le but n'est pas de te laisser en vrac! Du reste je noterais comme ça on pourra bien decrire ce qui se passe au psy."

Il ne voulait pas être Down
- "Martin, ce n'est absolument pas le but, du reste je me demande si le fond de ta bipolarité n'est pas plus tournée vers la dépression et si tes crises d'hypomanie ne sont pas une défense, plutot que le coeur de ta maladie, nous demanderons au médecin, car le traitement serait alors différent."

Il trouvait difficile psychologiquement d'être le seul à faire des efforts
- "Martin, j'ai un tempérament cyclo, ce n'est pas la maladie, je ne vais donc pas prendre le même médicament que toi, ce n'est pas possible, mais par contre, étant nerveuse, je peux voir avec le médecin pour avoir un relaxant."

Si tout va bien, nous devrions commencer apres noël!
Il ne me reste plus qu'a le garder dans d'aussi bonnes dispositions.

13/11/2008

Récurence des crises depuis Septembre

Bilan Septembre-octobre-Novembre :

- 04 septembre :
Martin : Rentrée scolaire + Martin fait pleins d'efforts pour gérer ses humeurs et le collège.
Moi : Je résilie la crise maniaque de son père + je décrypte les shémas de crises : je gère mieux

- 12 septembre :
Martin est up, je gère, la famille souffre.

- 23 septembre
Martin se bagarre avec un camarade : renvoi du college. Je gère, je debrieffe avec Martin : Martin intensifie ses efforts.

- 30 septembre-03 octobre
Crises à répétition : je gère, la famille souffre à nouveau.

-11-12 Octobre
Weekend difficile mais géré.

- 21/22 octobre
Crises gérée + Martin lis les articles sur la gestion des humeurs de Caline Majdalani (voir sur le site du CTAH : vachement bien!!)Martin baisse les bras sur les efforts. Il entre en humeur basse.

- 26 octobre-04 novembre
Martin est en vacances chez son frère: beaucoup de tensions. Il revient en crise.
Moi je suis fatiguée par l'arrêt du tabac mais pas de saute d'humeur.

- 07 novembre
Après beaucoup de harcellement, grosse crise à la maison: bagarre Martin/moi
Je n'ai pas géré, j'avais baissé la garde, je m'occupais plus de mon arrêt du tabac.
Famille a peur, epuisée : compagnon sous Lexomil!
Réaménagement de la chambre de Martin pour qu'il s'y sente bien et qu'il puisse s'y refugier pour gérer ses humeurs.

- 11 novembre
De nouveau en crise, malgré les moments calmes dans sa chambre.
Martin est irritable et agressif. Pense sans arrêt à tord qu'on l'agresse.
Le fond de son humeur est dépressive mais il est excité à la fois.

- 12 novembre
Martin vole un paquet de chocolat dans la chambre d'une des filles.
Crise de boulimie, il ne gère plus rien.

1 crise par semaine = invivable, même si moins intense car géré.
Je décide qu'il faut lui imposer un traitement. Comment ?

Obligation de soin

Normalement on ne peut obliger quelqu'un à se soigner.
Sauf que moi je dois le faire!
Et pour un ado ?
Comment le forcer ?

12/11/2008

Ah si j'étais un robot!

Et voilà, je me relis et c'est toujours la même chose,
quand je suis fatiguée, exit le calme, la patience,
je gère mon fils comme une patate!

Il me faudrait être un robot!
Martin me cherche = hop réponse adéquate!
Hop exit la crise.... holé!
Mais non, suis hélas humaine.
la zénitude c'est pas automatique!
J'ai pourtant appris à être plus calme, à essayer de repérer le moment ou il faut agir
Ne plus agir quand c'est trop tard... Patati patata...
L'autre jours c'est comme si je n'avais rien appris du tout!

On rentre dans la zone de turbulences de l'hiver, et je suis crevée!
Mais comment je vais faire pour fonctionner convenablement,
même avec la moitié de mes ressources?

10/11/2008

Crise, usure psychologique de lui et l'entourage.

Je parlais dans mon post précédent des différences entre bipolaires,
j'ai pu l'éprouver ce weekend, Martin est rentré en crise d'hiver.

Martin, malgré tous ses efforts se conduit comme un despote.
Cela fait bien longtemps qu'il ne s'occupe plus qu'exclusivement de son nombril.

Une nouvelle fois, il squatte la télé dans le salon, une nouvelle fois il ne gère pas la frustration de ne pas regarder systématiquement le programme qui lui sied lui.

Cette fois ci, la moutarde me monte au nez, je trouve cela injuste que les filles ne puisse choisir un soir leur programme. Je leur met leur film et reste dans le salon pour que Martin ne change pas la chaine. Martin souffle comme une baleine, fait un maximum de bruit, met son MP3 en volume maximum, il décide de chercher la bagarre.

Je lui demande de quitter la pièce pour que l'on discute, que l'on fasse retomber la pression : REFUS. Je lui demande fermement de venir, il refuse encore, il a ce regard des mauvais jours, renfermé, sur d'être la victime d'une injustice. Comment faire ? Je suis obligé de le lever physiquement, il tape, m'insulte... il monte dans sa chambre, et cela explose, nous en venons aux mains... un coup de poing, une claque....

Descente vertigineuse en depression. Les filles ont si peur qu'elles fuient chez leur mère.
Comment, une nouvelle fois en est-on arrivé là ? Plus personne ne vie sereinement dans cette maison. Nous sommes tous sur le qui-vive.

Une piste : réamenager sa chambre pour qu'il s'y sente suffisement bien, pour s'y extraire quand la tension monte. C'est bien, cela va probablement réduire les tensions de moitié.
Jusqu'à quand ?
On lui met une télé dans sa chambre, voilà encore un pan d'éducation que je lache, il faut me faire une raison, j'ai reussi à l'eduquer jusqu'a ses 12 ans, il me semble plus possible de le faire.
Je tente toutefois d'encadrer cet écran de regles, elle sera débranchée la nuit pour éviter les tentations. Lui est persuadé que c'est LA solution. Moi je ne sais que trop, qu'une crise arrivera encore.

Mon compagnon est sous lexomil, les filles ne se sentent pas chez elles. Moi je refume. Martin refuse de comprendre, Martin se bloque, Martin a le cerveau embrouillé. Il nous avoue que chez le psy, il n'y comprenait rien, que ça l'ennervait et qu'il se refermait. J'avais pourtant imprimé les conseils de Caline (sur le site du CTAH) pour les afficher dans les toilettes, ou Martin les lisait "en douce". Il me dit qu'il n'avait rien compris, n'avait pas réussi a les mettre en application.

Nous avons tenté sans, c'était bien de le faire. Mais maintenant, je suis sure que c'est parfaitement impossible concernant Martin. Il n'est pas assez mature pour accepter, perseverer, accepter d'être aidé, même si en up cela lui semble à sa portée.

J'en suis à regretter qu'il ne fasse pas une manie franche, lui imposant une hospitalisation pour créer le déclic dans sa tête. Je ne me reconnais plus. Je ne suis plus une mère, car je ne protege ni mon fils, ni les filles.

Nous avions envisagé des solutions de secours :
- Une école plus adaptée : Martin refuse, la méthode lui semble moins bien que le système classique, de fait cete formidable école n'offre plus autant de matière qu'elle le vente sur le net.
- Une pension : Martin a peur de se retrouver coincé avec ses humeurs et personne pour le comprendre.
- Vivre chez ses grand-parents : Nous pensons eux et nous, que ce n'est que déporter le problème, car même Dady, sa grosse voix, sa large main et son peu de patience, n'y suffiront pas au jour le jour. Je ne leur donne même pas 6 mois pour se retrouver dans ma situation. Dady, lui même l'avoue à mi-mots.

Mon but, maintenant est de lui faire comprendre la nécessité absolue de prendre ce traitement et de s'y tenir... Comment ? mystère ! Je ne sais même pas par ou commencer, mais surtout comment réussir. Petit point positif, ma famille en est enfin entièrement convaincue.

07/11/2008

Le tempérament ne fait pas la maladie.

Je viens de lire sur l'excellent site du CTAH, un post intérressant, disant que la cyclothymie était une vraie maladie et que le tempérament cyclothymique était trés différent.

oui, oui OUI et re-OUIiiiiiii!

Mais alors pourquoi diable avoir voulu absolument que je sois malade à me lithiumiser???
Allons, mettons ça sous le compte du ptitBipo kié un peu manipulateur.

Bon in finé on admet que je puisse n'avoir qu'un tempérament... merci merci...
:-D du reste la preuve, (si s'en est une) je suis née avec. Dès la sortie du ventre de ma mère... J'ai fait des colères NOIRES... en grandissant elles sont devenues ROUGES puis juste des emportements... bienqu'actuellement le manque de nicotine ferait ressurgir le coeur du volcan!!! oups!

Je maintiens donc, qu'en effet, chacun a ses humeurs... qui vont du tempérament kié largement gérable sans psy/médoc... à la maladie qui vous fait vivre un enfer.
Ce n'est pas parceque j'ai la chance de pouvoir vivre tranquilou sans trop d'encombres de légères hypomanies et la contrepartie des déprimettes, que vous etes comme ça ou pouvez obtenir cet état.

Ce n'est pas parceque je suis ainsi que, Martin, tu es comme ça.

Je suis contente de pouvoir enfin exprimer quelques nuances :
- Un tempérament n'est pas une maladie, même s'il en a quelques traits, attraits et déprimes.
- Un bipolaire peut s'en sortir sans médoc, ça existe. Mais seulement ce bipo là, pas facilement du tout, et souvent avec toutes les chances que ce ne soit que temporairement.

J'me rappelle mon premier psy qui me parlait d'idiosyncrasie, parceque je n'arrivais plus à démeller le vrai du faux. Je me basais sur les autres et leurs réactions pour essayer de comprendre ce qui m'était arrivé et lui me disait , "non, vous faites erreur, cherchez dans le dictionnaire : Idiosyncrasie".

En fait, j'aurais pu résumer ce post à ce simple mot : Idiosyncrasie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Idiosyncrasie