10/11/2008

Crise, usure psychologique de lui et l'entourage.

Je parlais dans mon post précédent des différences entre bipolaires,
j'ai pu l'éprouver ce weekend, Martin est rentré en crise d'hiver.

Martin, malgré tous ses efforts se conduit comme un despote.
Cela fait bien longtemps qu'il ne s'occupe plus qu'exclusivement de son nombril.

Une nouvelle fois, il squatte la télé dans le salon, une nouvelle fois il ne gère pas la frustration de ne pas regarder systématiquement le programme qui lui sied lui.

Cette fois ci, la moutarde me monte au nez, je trouve cela injuste que les filles ne puisse choisir un soir leur programme. Je leur met leur film et reste dans le salon pour que Martin ne change pas la chaine. Martin souffle comme une baleine, fait un maximum de bruit, met son MP3 en volume maximum, il décide de chercher la bagarre.

Je lui demande de quitter la pièce pour que l'on discute, que l'on fasse retomber la pression : REFUS. Je lui demande fermement de venir, il refuse encore, il a ce regard des mauvais jours, renfermé, sur d'être la victime d'une injustice. Comment faire ? Je suis obligé de le lever physiquement, il tape, m'insulte... il monte dans sa chambre, et cela explose, nous en venons aux mains... un coup de poing, une claque....

Descente vertigineuse en depression. Les filles ont si peur qu'elles fuient chez leur mère.
Comment, une nouvelle fois en est-on arrivé là ? Plus personne ne vie sereinement dans cette maison. Nous sommes tous sur le qui-vive.

Une piste : réamenager sa chambre pour qu'il s'y sente suffisement bien, pour s'y extraire quand la tension monte. C'est bien, cela va probablement réduire les tensions de moitié.
Jusqu'à quand ?
On lui met une télé dans sa chambre, voilà encore un pan d'éducation que je lache, il faut me faire une raison, j'ai reussi à l'eduquer jusqu'a ses 12 ans, il me semble plus possible de le faire.
Je tente toutefois d'encadrer cet écran de regles, elle sera débranchée la nuit pour éviter les tentations. Lui est persuadé que c'est LA solution. Moi je ne sais que trop, qu'une crise arrivera encore.

Mon compagnon est sous lexomil, les filles ne se sentent pas chez elles. Moi je refume. Martin refuse de comprendre, Martin se bloque, Martin a le cerveau embrouillé. Il nous avoue que chez le psy, il n'y comprenait rien, que ça l'ennervait et qu'il se refermait. J'avais pourtant imprimé les conseils de Caline (sur le site du CTAH) pour les afficher dans les toilettes, ou Martin les lisait "en douce". Il me dit qu'il n'avait rien compris, n'avait pas réussi a les mettre en application.

Nous avons tenté sans, c'était bien de le faire. Mais maintenant, je suis sure que c'est parfaitement impossible concernant Martin. Il n'est pas assez mature pour accepter, perseverer, accepter d'être aidé, même si en up cela lui semble à sa portée.

J'en suis à regretter qu'il ne fasse pas une manie franche, lui imposant une hospitalisation pour créer le déclic dans sa tête. Je ne me reconnais plus. Je ne suis plus une mère, car je ne protege ni mon fils, ni les filles.

Nous avions envisagé des solutions de secours :
- Une école plus adaptée : Martin refuse, la méthode lui semble moins bien que le système classique, de fait cete formidable école n'offre plus autant de matière qu'elle le vente sur le net.
- Une pension : Martin a peur de se retrouver coincé avec ses humeurs et personne pour le comprendre.
- Vivre chez ses grand-parents : Nous pensons eux et nous, que ce n'est que déporter le problème, car même Dady, sa grosse voix, sa large main et son peu de patience, n'y suffiront pas au jour le jour. Je ne leur donne même pas 6 mois pour se retrouver dans ma situation. Dady, lui même l'avoue à mi-mots.

Mon but, maintenant est de lui faire comprendre la nécessité absolue de prendre ce traitement et de s'y tenir... Comment ? mystère ! Je ne sais même pas par ou commencer, mais surtout comment réussir. Petit point positif, ma famille en est enfin entièrement convaincue.

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