13/03/2008

Psychiatrie d'hier, d'aujourd'hui et de demain

Hier
WIKIPEDIA-DSM
La psychiatrie fort des connaissances de l'antiquité à la psychanalyse freudienne classait les maladies mentales soit en psychose, soit en névrose. On concidérait jusque dans les années 80 que la maladie était le symptôme d'un mal originel. Une bonne partie de nos "psy" français pensent encore ainsi.

Les aspects qui m'ont poussé à dépasser Freud et ses disciples était cette recherche permanante d'un coupable, cette omnipresence du sexe dans les raisons de nos affres humaines, le mercantilisme des praticiens obtenant peu de résultats.

Aujourd'hui
http://fr.wikipedia.org/wiki/DSM-IV
Depuis 1980 et le DSMIII / DSMIV, l'approche a changé prenant en compte la biologie. Les maladies de naguères ont été éclatées pour être classées en troubles. Chaque trouble peut être, ou le symptome d'une maladie (trouble de la personnalité), ou une maladie à part entière. Il possède un curseur qui va de la normalité à la maladie sévère. La recherche médicale s'axe en 1er lieu sur la recherche des gènes responsables et les causes biologiques (accompagnée de sa solution médicamenteuse). Le 2ième axe de réponse est l'ensemble des thérapies comportementalistes pour augmenter les chances de guérison. En d'autre terme, la psychiatrie d'aujourd'hui est bio-psycho-sociale.

Ce qui me chagrine dans tout ça :
- Pourquoi un trouble serait isolé, cela ne cadre pas! Exemple : le TP Histrionique / l'Hystérie
- L'enjeu mercantile des labos à favoriser cette approche associé aux effets secondaires lourds des médicaments qui parfois?/souvent? finissent par être inopérant.
- Le nombre de personne atteinte d'un trouble sur l'ensemble de la population me parait être énorme.
On parle de 8% pour la bipolarité dans son ensemble.

Autrefois relevait de la psychiatrie les cas graves, forts... Maintenant nous relevons quasiment tous de la psychiatrie. Les exces m'ont toujours rendue suspicieuse. Les normes sont fluctuantes et à frontières floues. Le fou d'aujourd'hui sera peut être le géni de demain. Du reste le géni d'hier est devenu le malade d'aujourd'hui! En attendant il faut bien traiter le mal-être. Nous avons besoin de rentrer dans un faisceau normatif pour pouvoir survivre correctement dans le monde d'aujourd'hui.

Concrètement je n'ai pas de réponse. Ais-je eu raison d'apporter à mon fils une réponse médicale.
N'est ce pas mon incapacité à dompter le petit bipo, l'incapacité de la société tout entière à enrailler une montée de violence et d'associabilité (symptômes les plus dérangeant). Globalement ce médicament qu'il prend me fait plus de bien à moi qu'à lui. Sur la distance il en tirera certainement du positif. Mais le doute reste là.


Demain
http://www.antipsychiatry.org/francais.htm
Attention : Ce site est tenu par un psychiatre qui semble à la croisée des chemins entre hier et aujourd'hui, pourtant son point de vue sur les exces de la "bio-psychiatrie" sont interressantes bien qu'excessives et polémistes !

reflexions : http://www.bulletindepsychiatrie.com/bulle41.htm
http://www.arpsydemio.net/publications/lettre_hebdo-guy_baillon.pdf
http://www.arpsydemio.net/publications/sante_mentale_dans_la_cite.html

Il me semble que la psychiatrie a besoin d'un serieux coup de balai, histoire d'éliminer tous les psy incapables de diagnostiquer quelqu'un, ayant des pratiques "pousse au crime" étant souvent responsable de brouille familiale , d'accentuation du mal-être de certains malades... Ce qui me gène c'est le moyen employé : réduction des subventions, qui ne selectionnera pas forcément les meilleurs praticiens, mais plutôt les beaux-parleurs!

Ce que je souhaiterais également, c'est qu'elle sorte des talkshow ou elle véhicule encore des idées du 19ième!
ou le psystar vous étale sa pseudo-science, sur un cas torché en 5 minute!

Je souhaite également une plus grande perméabilité entre psychiatrie et médecine générale. Car une fois le diagnostique posé, le début de la prise en charge accomplie, il ne semble pas déraisonable que le suivi simple soit effectué par le médecin traitant, et d'aller faire une visite annuelle chez le Psyspé. Je sort du champ d'action les thérapies proprement dites comme les TCC par exemple qui sont remarquablement menées par des psychologues.

Une idée : Une psychologue de proximité formée au pré-diagnostique dans chaque mairie me paraitrait une bonne chose, car elle saurait aiguiller les familles, leur conseiller tel ou tel psy, leur donner les adresses d'associations, de site d'informations et forum internet....

Allez quelques liens prouvant que ça bouge quand même :
http://www.esculape.com/psychiatrie/depressioncon.html
http://www.esculape.com/fmc/depression.html

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