23/03/2009

Non je n'ai pas changé

A un internaute qui me faisait remarquer que j'avais changé mon point de vue sur les médicaments en laissant tomber le self-management :

".../... nooon je n'ai pas changé rire, simplement avec le recul, ya des personnes pour qui ce n'est pas OU/OU mais ET/ET!

J'aime assez la voie que nous avons choisie pour Martin.
(qui est en UP carabiné en ce moment et fait des trous dans les pelouses municipales...au pretexte de reamenager le terrain de Bicross de la ville!!! quel bonheur rire!!!)

En fait il est trop perturbé par ses humeurs et ne peut pas mettre en oeuvre du self-management, j'ai tenté sans succes. Ses humeurs l'en empechent, helas!!!

Du coup, on commence par des doses mini et on augmente progressivement, comme ça on s'arrêtera au dosage le plus petit possible. Du reste, perso (mais c'est Martin qui verra ce qu'il lui convient) je ne tiens pas à le stabiliser completement, je pense que ce serait une erreur vu son age, il vaut mieux qu'il soit légèrement sous-dosé et qu'il continue à avoir des humeurs en apprenant à les gérer....mais comment dire.... pas au point de faire la taupe derrière la mairie!!!

Et pi pas pour rien que je préfère éviter le lithium... et lui préfère nettement le valproate.

Je reste toujours super adepte du "self-management". Du reste, se surveiller, améliorer certains aspects de soi, ce n'est pas que pour les bipos. Connaitre sa zone rouge où l'on ne doit surtout pas aller, c'est pour tout le monde.
En général les autres que cyclobipo la connaissent trés bien et n'y vont pas. Je n'ai de cesse de recommander la TCC, la PNL et autres thérapies emotionnello-comportementalistes qui donnent justement des outils pour se gérer.../... Tu apprends la théorie et après, tu adaptes. Tu enrichies avec des lectures, en apprennant des autres...

Et puis je pense qu'à un moment, soit on arrive a oublier la maladie, a être intégré, a avoir grosso-modo la vie que l'on souhaite, soit faut passer la vitesse supérieure.

En bref ne pas être plus royaliste que le roi, ni dans un sens, ni dans l'autre.
En tout cas prendre le temps de bien peser le pour et le contre et de se connaitre avec son medecin. Et pas forcément d'emblée ressortir avec une liste de médoc énorme à des doses de cheval, mais là je sais qu'on est d'accord.

Pour résumer je dirais : de la mesure en tout. Ca fait bien longtemps que j'ai compris que la vie c'est une question de dosage, de placer son curseur au bon endroit, et c'est pas évident, pour personne du reste.

Tu sais un truc m'éclate, un bipo dit souvent que j'ai besoin de soins, que je suis impossible, que je dois me calmer, mais une personne classique, "normale", ne trouve rien à redire à ma façon d'être et même si j'insiste, ils ne me trouvent pas cyclo, ni enervée, ni rien...
Sans Martin, je n'aurais jamais découvert mon tempérament cyclo.

Alors, je me dis que je dois être un "perturbipo". C'est comme ça, ça ne me gène pas plus que ça.
J'aime les bipo, mais a un moment, quand ils sont trop dans ma vie, ils me saoulent avec leurs exces. Leur manière de tourner en rond.
Pour moi ce sont les meilleurs potes de la terre, a cause du coté soleil, époustouflant. Mais pour le reste, la plupart du temps on ne peut pas compter sur eux. Et moi, ça fini par m'user de devoir sans cesse prévoir des plans B.

Ca fini par me gonfler de devoir sans cesse restreindre mes propres projets, mes envies, parceque l'autre en face se met a plus rien gérer et a mettre toute la famille en danger. Je l'ai vécu 2 fois. Aujourd'hui, encore nos 2 ex passent systématiquement avant nous.

Et ce sont ces personnes là qui trouvent à redire aux TCC, psycho-educ, et autres... Sur le net ils disent toujours non, je peux pas, non c'est pas la même chose... non t'as rien compris... Jamais je n'ai lu un "je vais essayer" ou même un tiens je vais y réflechir, c'est interressant...
En fait, tu t'apperçois qu'une personne a un degré de stabilité acceptable quand enfin elle n'est plus dans une oppo systématique à ce qui est dit. Quand elle essaye d'envisager le truc, ou déjà qu'elle exprime au minimum une curiosité ou plus ample explication.../..."

Comme vous voyez, j'ai du revoir ma copie à la baisse, en effet. La vie sans médoc, qu'avec du self-management, cela suppose une stabilité minimum, et pas d'opposition systématique à tout. Martin en est loin, hélas!!!!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne veux en aucun cas proner le côté médoc, mais j'ai tout essayer pour ne pas en prendre et maintenant je le regrette un peu...c'est sur maintenant je connais les zones rouges, quand je monte ou descend, mais sans médoc les crises font beaucoup de dégats.
Mais tu sais de quoi tu parles et ton mini bipo est jeune peut être pouvons nous vraiment vivre sans médoc, je le souhaite de tout coeur, car c'est pas marrant de se dire que toute sa vie on va devoir prendre un thymo. pourquoi est tu contre le lithium?
Très instructif de te lire.
biz

ptitBrune a dit…

Attention Bibi,
deja "le sans medoc" cela concerne une toute petite partie du monde bipolaire, à savoir les temperaments cyclothymiques, et encore certains ont besoin d'avoir une petite dose.

Maintenant je connais 1 cas et 1 seul,de bipolarité BP1 sans medoc, et crois moi sa vie est trés compliquée. Il eut peut être mieux vallu pour lui de prendre un thymo.
En fait il vie en lutte permanante contre ses humeurs, c'est usant pour l'organisme et c'est ptet aussi pour ça qu'il a declaré un diabete.

Je ne suis pas contre le lithium, Simplement cette mollecule a des inconveniants forts, et l'administrer à un enfant de 12 ans, j'etais assez reticente :
1 parcequ'en cas d'arret, ya un mechant effet rebond.
2 parceque a long terme ça peut avoir un impact sur la thiroide et d'autres glandes...

Maintenant je ne suis pas plus royaliste que le roi, si c'est du lithium qui lui facilitera la vie , il prendra du lithium... mais si on peut éviter je prefererais.
Donc pour le moment je croise les doigt pour que nous y arrivons avec le Valproate.

De même prendre un medoc a vie, ça ne me gène pas, encore faut il que ce soit le bon et que les effets negatifs soient minimes, d'ou mon insitance pour prendre la plus petite dose necessaire.

Tu sais, bibi dans la bipolarité, ya assez peu de verité commune, car chaque bipo a ses caracteristiques.
Mais prendre le temps de bien trouve LE bon medoc qui va bien, sans forcement commencer par des doses de cheval, je trouves ça mieux.
Encore faut il que ce soit possible (ex: bipo avec crise trés forte et trés reguliere, la faut vraiment casser l'humeur, donc ya pas le choix faut des doses concequentes, plusieurs mollecules etc..).

Mon conseil, si ton medoc ne te convient pas super, parles-en a ton medecin et insiste, pour voir s'il n'y aurait pas mieux, ou dosage plus fin...
bisatoi