Valproate or not Valproate

Suite au commentaire sur le post précédent :
Je vous remercie d'enrichir les points de vues des uns et des autres..
:-D

Les 2 liens nous montrent des etudes menées au Mexique et dans l'Ohio sur l'efficacité du Valproate versus un placébo. Elles concluent que le placébo donne d'aussi bon résultat que le Valproate.

Le problème de ces études est le nombre souvent insuffisant de patients et le temps pas assez long. Toutefois cela semble plus sérieux dans l'etude menée dans l'Ohio.

Le 2ieme probleme, est de savoir quel a été les autres moyens mis en oeuvre pour que les crises soient moindres. Car au cours de ses années, je suis bien sure que les patients ainsi que leur entourage ont appris sur la maladie (psycho-education).Ont ils suivis une TCC?
En tout etat de causes même sans Thérapie ni suivi, on apprend de ses echecs et donc même sans rien, l'humain reflechi et trouve des moyens de reduire les crises.
Pour ma part, je suis intimement convaincue que la connaissance de la maladie et les comportements adaptés pour eviter les pics d'humeurs, est une partie trés importante de la stabilisation.

le Valproate, selon eux, est innéfficace... Mais que dire de ces enfants qu'elle a traité contre l'epilepsie pendant des années.... Elle me semble avoir une nocivité moins forte que le lithium par exemple.

Chaque bipolaire est différent et la maladie s'exprime également différement. La mollécule qui fonctionne pour l'un, ne fonctionne pas pour l'autre.

Concernant Martin, sans Valproate, il n'aurait pas pu mettre en place ses stratégies de lutte contre ses humeurs, elles etaient trop fortes. Sans psycho-éducation, il n'aurait pas accepté de traitement. Nous avons essayé différentes options :

Pour reprendre son historique:
> diagnostique de cyclothymie Nov2007
> apprentissage de ce qu'est la maladie en thérapie---> Arret 3 mois plus tard, crise d'opposition et de rejet.
> traitement à la dépakine ---> arret 4 mois plus tard, il arrive à contrer mentalement les effets du valproate.

> Arret de tout, pendant 6 mois : sa bipolarité est laissée livrée a elle même.
> Je suis une TCC pour apprendre à gérer les crises--->6 mois aprés reduction de 90% des grosses crises.
> Les humeurs de Martin sont un frein a ses relations avec ses camarades, sont sources de tensions à la maison, même sans grosses crises, les notes sont cahotiques, avec sa tendance à la depression hivernale (mixte) les notes ne dépassent pas 5/20.

> Décembre 2008 : acceptation du traitement
> S'informe en douce sur la TCC via les publications de Caline que je mets à dispo dans un classeur aux toilettes (je recommende à tous)
> Fait beaucoup d'efforts pour avoir une bonne hygiène de vie ---> en amélioration

> février 2009 : bilan de 2 mois de traitement et d'effort comportementaux :
Un mieux énorme: plus aucune grosse crise, des épisodes irritables et de stress rapidement enraillés.

Ces options, tout ce cheminement, me conforte dans le fait que :
Pour moi le Valproate a écreté les pics et lui a permis d'obtenir du succès dans ses efforts.
Pour moi si l'on est entrée dans une dynamique positive depuis ces 2 mois, c'est grace au Valproate, à la psycho-education de Martin, à ma psycho-éducation et ma TCC.

C'est ma vision, elle n'a aucune autre valeur que le fait que j'en sois contente et qu'elle nous réussie !

Avec mon expérience : via mon tempérament et sa compréhension, via la cyclothymie de mon fils, la bipolarité 1 de mon ex, les centaines de personnes avec qui j'échange sur le net à ce sujet,
L'histoire des gens que je cottoye qui sont cyclothymiques (même non diagnostiqué.. je sais c'est présomptueux de ma part de les diagnostiquer... mais, rien ne semble contredire cette avis que j'ai, plus j'en connais, plus ça confirme) :

La bipolarité c'est un tout, elle est indissociable de la personnalité, c'est plus qu'une maladie qu'il faut soigner, on EST bipolaire.
La bipolarité ça se dompte. Pour se faire, il faut la coincer par les 2 bouts!

;-)