22/02/2008

Cyclothymie et souffrance

Je lisais sur les cyclo-bipo-blogs des reflexions tout à fait interressantes sur la force de la cyclothymie reliée à la notion de souffrance.
C'est si complexe la souffrance, comment la définir, quand commence t'elle à être insupportable ?

Exemple :
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Chez nous les cyclopibipozorus mère et fils, la souffrance est "naturelle", faisant partie de la vie, intégrée dans notre éducation. La vie est une suite de plaisirs et de souffrances. Il faut l'accepter. Jouir du plaisir quand il est là et serrer les dents quand les difficultés pointent leur nez. Le poids des heros familiaux fait que nos petits affres sont relégués à de petits maux qui d'un trait d'humour sont rayés, enfin, égratignés, en tout cas devant les autres.

Pourtant elle est là. Il a fallu développer mille stratégies pour la supporter. Martin un peu moins, l'experience venant en forgeant.

Faire de drôles d'experiences pour optimiser la contenance de soi :

L'accepter, la prendre à bras le corps et puis la diriger, la maintenir, la contenir, se ficher d'elle, la conceptualiser, la dragoniser pour la rendre ridicule. Et si cela ne suffit pas, la liquéfier pour l'extraire, au creu d'un oreiller en petites goutes salées.

Accepter l'inacceptable, se perdre, se relever, une fois, deux fois...
Cyclothymiser la souffrance, la vivre à fond pour mieux apprécier l'inéluctable plaisir qui ne va pas manquer de suivre. Et dieu que ce bonheur qui revient est bon! Cela vaut bien quelques écorniflures.

Mais voilà, la vérité est que je preferais que mon enfant n'ai pas à vivre tout cela, même si ça a contribué à mon enrichissement.

Pourquoi se soigner, alors que c'est si bon après la tempete !
Oui mais voilà la tempête prend des allures d'ouragan chez Martin.

Moi en bonne fifille je gardais mes émotions à l'intérieure, sauf quand on venait trop m'agresser. J'avais pour ces moments là, composé un masque de bouldogue grognon et hargneux, n'hésitant pas à donner un coup de dent, arretant net les plus aventureux!

Le bouledogue et le travail ne faisant pas bon ménage. J'ai donc mis un sur-masque de ayeaye débonnaire sur qui tout semble glisser. Chaqu'un ses ptites solutions!


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Le but de ce petit descriptif est d'apporter un exemple illustrant le post de Régis Blain "cyclothymie et cyclothymie", et de le compléter :

La souffrance est gérable, le seuil à mon avis est mesurable par la sociabilité et la manière dont le cyclothymique le ressent :

O Suis-je accepté par la société? Dès lors la souffrance sera trés supportable.
O Suis-je accepté comme je le voudrais? Ce qui va faire varier la supportabilité
O Suis-je rejeté? Là, cette souffrance devient insuportable.


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Du reste, suite à cette reflexion, alors que je pensais mon fils en voie de devenir BP1, je me demande s'il n'est pas tout simplement cyclothymique intense. Et du coup, lui donner des médicaments n'est peut-être pas la solution, mais l'eduquer sur la sociabilité serait peut être mieux ? Argggreugneugneu ça me torture cette maudite décision!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou,

Tu sais je suis cyclotimique aussi, diagnostiquée par le même expert que ton fils... j'ai essayé depuis mon adolescence toutes les formes de thérapie (psychanalyse, tcc, antidépresseurs, hypnose, tout ce qui existe quoi...) sauf les thymos...

Depuis septembre, j'ai commencé par le lithium et maintenant dépakine, même si je ne vis toujours pas comme tout le monde, même si je souffre encore, ma souffrance est divisé par 3 ! et jamais autre chose n'avez permi cela avant les thymos....

J'ai perdu 9 années, ton fils à la chance de pouvoir commencer les thymos dès maintenant....


Je suis cyclotimique, en effet, mais je souffre énormèment....

ptitBrune a dit…

La souffrance que peut générer une cyclo, c'est evidement la cible a éliminer...

Je te souhaite d'arriver a ne plus souffrir.

Ben j'imagine que dans 9 ans, je serais contente du chemin parcouru... sourire, mais pour le moemnt, c'est durdur!!!